Le soutien aux gilets jaunes gilets passe sous la barre des 50 %

Le soutien aux gilets jaunes gilets passe sous la barre des 50 %
Pour la première fois depuis le début du mouvement, le soutien aux gilets jaunes est tombé sous la barre des 50 % (Photo : @MrUgoThomas / Twitter)

Selon un récent sondage, plus de la moitié des Français interrogés souhaitent désormais la fin des manifestations des gilets jaunes.

Au total, 56 % des personnes interrogées ont estimé que les manifestations devaient cesser, tandis que 64 % ont déclaré qu’elles ne considéraient plus que leurs opinions étaient représentées par le mouvement des gilets jaunes.

Pour la première fois, le soutien global au mouvement a chuté sous la barre des 50 %. Même parmi les plus modestes, seul le groupe socio-démographique dont le soutien aux gilets jaunes reste supérieur à une personne sur deux (55 %), ce taux a diminué de 10 % en un mois. Parmi les cadres, 80 % pensent que les manifestants devraient en rester là, soit 31 % de plus qu’en janvier, tandis que 58 % des sondés de la classe moyenne estiment eux aussi que les manifestations doivent cesser.

Cette enquête, réalisée par Elabe pour BFMTV, a été conduite presque trois mois jour pour jour après les premières manifestations de novembre dernier.

Les partisans de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon restent les plus enclins à poursuivre le mouvement, avec respectivement 57 % et 64 %. Parmi les partisans du président Macron, 31 % se sont déclarés opposés aux manifestations et 27 % fermement opposés.

Ces résultats ont été dévoilés le lendemain de la condamnation d’un ancien champion de France de boxe pour l’agression de deux policiers lors d’une manifestation des gilets jaunes à Paris.

Christophe Dettinger, 37 ans, a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis. Les douze mois restants pourront être purgés selon le régime de « semi-liberté ».

« J’ai voulu empêcher une injustice et j’en ai créé une autre », a-t-il déclaré au tribunal, après avoir été filmé en train d’asséner des coups de poing aux forces de l’ordre lors d’une manifestation de janvier dont les images ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Il a exprimé des remords pour son « erreur » qui, selon lui, a été déclenchée par la colère face à la « violence » subie par les manifestants gilets jaunes.

Dettinger a également été condamné à une interdiction de séjour à Paris pour une durée de six mois et devra verser à ses victimes des compensations de 2 000 et 3 000 €.