La Thaïlande introduit une taxe carbone pour les motos

La Thaïlande introduit une taxe carbone pour les motos
Une nouvelle taxe sur la pollution des deux-roues entrera prochainement en vigueur en Thaïlande (Photo : Thai Rath)

Une nouvelle taxe sur les émissions polluantes des motos et autres deux-roues motorisés a été approuvée par le gouvernement thaïlandais mardi.

Son taux sera basé sur la taille du moteur et sur la quantité de polluants rejetés, avec l’espoir de réduire d’un quart les émissions de gaz à effet de serre.

Cette nouvelle mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier prochain.

Avec cette taxe, les autorités espèrent contribuer à réduire le nombre de véhicules sur les routes et, par conséquent, la pollution imputable aux particules fines sur le long terme, a indiqué Nattaporn Jatusripitak, porte-parole du gouvernement, cité par Workpoint.

L’an dernier, un peu plus de 71 % des quelque 21 000 Thaïlandais interrogés par l’institut Cint ont déclaré qu’ils possédaient un deux-roues. De plus, près de deux millions de nouveaux véhicules de ce type sont vendus chaque année, selon un rapport de la Bank of Ayutthaya.

La nouvelle structure fiscale basée sur les émissions est divisée en cinq niveaux, en fonction du type de moteur – essence, électrique et hybride – et de la quantité de dioxyde de carbone émise par kilomètre.

Tout véhicule émettant moins de 10 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre, comme ceux électriques, sera taxé à seulement 1 %. Ce taux passe à 3 % pour les véhicules émettant de 10 à 50 grammes, à 5 % pour ceux émettant jusqu’à 90 grammes, à 9 % pour ceux émettant jusqu’à 130 grammes et à 18 % pour ceux dont les émissions dépassent les 130 grammes par kilomètre.

Les prototypes et les véhicules importés à des fins de recherche, de développement ou d’essais en seront exemptés.

M. Nattaporn a indiqué que ces nouveaux barèmes permettraient de générer des recettes fiscales supplémentaires de 709 millions de bahts (environ 19,7 millions d’euros) par an. Il a cependant assuré qu’il ne s’agissait pas d’une opération destinée à remplir les caisses de l’État, mais bien d’une question écologique.