Au cours des dix premiers mois de cette année, la consommation de carburant en Thaïlande a diminué de 13 % sur fond de récession économique globale, rapporte le Département des affaires énergétiques (DOEB).
La directrice générale, Nanthika Thangsupanich, explique que les restrictions de circulation aérienne et terrestre à travers le monde, pendant la pandémie de coronavirus Covid-19, constituent la principale raison de cette réduction. Pour la Thaïlande, il s’agit même d’une contraction record.
Entre janvier et octobre 2020, la consommation de carburant dans le royaume a ainsi atteint 137 millions de litres par jour, contre 157 au cours de la même période un an plus tôt, selon le DOEB.
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L’utilisation de kérosène a subi la plus forte baisse, soit 59,4 %, de 19,3 millions de litres par jour à 7,8.
La demande en essence a décliné de 2,4 %, passant de 32,1 millions de litres par jour à 31,3 en glissement annuel, tandis que celle de diesel a diminué de 3,6 %, de 67,1 millions à 64,6.
La consommation de gaz de pétrole liquéfié (GPL) a régressé de 14,6 %, passant de 17,9 à 15,3, tandis que celle de gaz naturel comprimé a reculé de 29,5 %, soit de 5 500 à 3 800 tonnes par jour.
Les importations de pétrole brut et raffiné, ainsi que de GPL, ont diminué de 8 %, passant de 963 000 barils par jour à 886 000. En revanche, les exportations de pétrole raffiné ont progressé de 12,9 %, de 166 000 à 187 000 barils par jour.
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Au début de l’année, avant que la pandémie ne survienne, le DOEB estimait que la consommation de pétrole augmenterait de plus ou moins 3 %.
Mme Nanthika explique que la demande de pétrole devrait suivre la même direction que le PIB de la Thaïlande.
Le mois dernier, le Comité de politique monétaire de la banque centrale a légèrement réévalué ses prévisions économiques pour 2020 à -7,6 %, contre -8,1 % dans ses précédentes projections.
Cette baisse de la consommation de carburant n’est pas la première en Thaïlande. Il y a 23 ans, lors de la crise financière asiatique, la chute avait été de 0,4 %.