Les autorités thaïlandaises ont annoncé l’interdiction de trois produits chimiques agricoles toxiques, dont le paraquat et le glyphosate, à partir du 1er décembre. Cette décision pourrait mettre un terme à une controverse qui se prolonge depuis plusieurs mois.
Les représentants du gouvernement, des agriculteurs et des consommateurs ont approuvé à l’unanimité la fin de l’utilisation de trois pesticides chimiques toxiques, a annoncé la vice-ministre de l’Agriculture Mananya Thaiset.
La Thaïlande va donc interdire les trois produits phytosanitaires suivants : paraquat, glyphosate et chlorpyriphos-éthyl.
À compter du 1er décembre 2019, il sera illégal de posséder, de vendre, d’importer ou de produire ces substances.
Le Premier ministre Prayut Chan-o-cha avait chargé un groupe de travail composé de membres du gouvernement, du secteur privé, d’agriculteurs et de consommateurs, de se prononcer sur l’avenir de ces trois produits.
Les industriels du secteur des produits chimiques agricoles n’ont toutefois pas participé au débat.
Cette décision charnière sera transmise au Premier ministre pour approbation. Puis, le 27 octobre, le Comité national sur les substances dangereuses finalisera officiellement la disparition des trois pesticides.
L’utilisation accrue de substances chimiques agricoles a provoqué des préoccupations sanitaires majeures. Selon le Bureau national de la sécurité sanitaire, ils auraient causé au moins 1 715 décès au cours des trois dernières années en Thaïlande, dont 600 directement attribuables aux insecticides, pesticides, fongicides et herbicides. En outre, quelque 5 000 autres personnes ont dû recevoir des traitements.
« Cette décision représente un cadeau de nouvel an pour la population de tout le pays. Ainsi, après le 1er décembre, les Thaïlandais pourront manger des légumes sains et respirer un air pur », a estimé Mme Mananya.