La France va officiellement ouvrir son 11e parc national vendredi 8 novembre. Situé aux confins de la Bourgogne et de la Champagne, il sera en outre le plus proche de Paris.
Ce parc, dédié à la protection des forêts de feuillus, a été planifié il y a dix ans.
Une trentaine d’emplois directs et locaux devraient être créés, et le nombre de touristes devrait augmenter de 30 000 par an actuellement à 100 000 d’ici deux ou trois ans.
« Ce territoire est à la fois très représentatif de la campagne et de la forêt françaises », a déclaré Hervé Parmentier, directeur du Groupement d’intérêt public chargé de l’aménagement du parc. Il a ajouté que « 80 % des arbres étaient déjà là à la Révolution ».
Les forêts abritent également des fleurs rares, dont le sabot-de-vénus (une orchidée), le narcisse des poètes, le chat sauvage ou encore la cigogne noire.
Dans la région, l’activité humaine remonte à l’âge du fer.
Évoqué dès 2007 au Grenelle de l’environnement, le projet fut lancé en 2009 par François Fillon, Premier ministre de l’époque. Celui-ci dévoila ainsi le site retenu : le plateau de Langres, à cheval entre la Haute-Marne et la Côte-d’Or. D’une superficie de 250 000 hectares, le parc englobe 127 communes et compte 28 000 habitants.
« On a cherché le point d’équilibre » entre la protection de l’environnement et les activités humaines, qui continueront à être pratiquées, mais qui seront supervisées, a expliqué M. Parmentier.
Les agriculteurs de la zone se sont cependant plaints d’être confrontés à davantage de réglementations sans compensation financière, tandis que les forestiers craignent une perte de 20 à 25 % du volume de bois exploitable dans les forêts domaniales.