Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha a estimé jeudi (25 février 2021) que sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Myanmar (ex-Birmanie), désigné par la junte militaire à la suite du coup d’État dans le pays voisin, ne constituait pas un « soutien ».
L’entretien, tenu mercredi, a surtout été l’occasion pour le chef du gouvernement thaïlandais d’écouter Wunna Maung Lwin, nommé par les militaires birmans qui se sont emparés du pouvoir au début de ce mois, à propos des « développements politiques » et de la situation au Myanmar.
Il a également démenti que la Thaïlande se soit jointe à l’Indonésie en agissant comme médiateur pour résoudre la crise actuelle au Myanmar.
« La question politique est de leur ressort. Je veux les encourager à faire avancer le pays vers la démocratie le plus rapidement possible », affirme Prayut, lui-même ancien général de l’armée qui est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en 2014 et s’est converti en Premier ministre civil à l’occasion d’élections controversées en 2019, qu’il qualifie pour sa part de libres et équitables.
« Cela ne signifie pas que je cautionne quoi que ce soit. Il ne m’a pas demandé de le faire. J’écoutais seulement ce qu’il me disait, c’est tout. »
Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères de Thaïlande et d’Indonésie ont eux aussi rencontré Wunna Maung Lwin dans la capitale Bangkok.