Des violences contre les populations musulmanes et une épidémie de dengue au Sri Lanka ont conduit le gouvernement à réduire son objectif concernant les arrivées de touristes cette année, après une année 2017 record.
Le Ministre de la Promotion du Tourisme, M. John Amaratunga, a déclaré que 2,5 millions d’arrivées étaient désormais attendues, contre 3 millions estimées initialement, devant générer des revenus à hauteur de 4 milliards de dollars.
Il a indiqué qu’un cas d’agression sexuelle envers des touristes néerlandais en avril dans la ville de Mirissa avait également porté préjudice à l’image du pays à l’étranger. Il ne peut cependant pas quantifier l’impact de l’incident en termes de nombre de visiteurs.
Mirissa est un haut lieu touristique dans le sud du Sri Lanka, célèbre pour y observer les baleines.
En mars, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence pendant une semaine dans le district de Kandy après des émeutes au cours desquelles des mosquées, maisons et commerces musulmans avaient été détruits.
Les mises en garde contre la dengue sont toujours en vigueur au Sri Lanka suite à une épidémie du virus, transmis par les moustiques, qui a tué plus de 300 personnes l’année dernière.
« Quand ces choses arrivent, nos objectifs changent… mais nous travaillons dur pour attirer plus de touristes », a indiqué M. Amaratunga, cité par Channel NewsAsia.
Le tourisme, qui représente près de 5 % de l’économie nationale, est l’une des principales sources de devises étrangères, avec les industries du textile et du thé, et les envois de fonds des Sri Lankais travaillant à l’étranger.
Le nombre de touristes a augmenté de 24,1 % en mars et de 17,1 % au premier trimestre, selon les données gouvernementales.
Les arrivées avaient atteint un record de 2,1 millions en 2017, et les revenus touristiques un pic historique de 3,63 milliards de dollars.