Le Sénat français a largement adopté, mardi, le projet de loi sur la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) en première lecture, à 240 voix pour et 85 contre, après y avoir apporté plusieurs modifications allant dans le sens des syndicats.
Les sénateurs ont notamment inscrit le principe de l’incessibilité des titres de la SNCF et de ses filiales SNCF Réseau et SNCF Mobilité, mesure que réclamaient les syndicats en grève depuis le 3 avril dernier.
Ils ont aussi modifié le texte de loi pour renforcer les garanties prévues pour les salariés et ils ont également tenu à préserver les dessertes TGV nécessaires à l’aménagement du territoire.
La ministre française des Transports, Élisabeth Borne, a estimé que la grève devait désormais cesser. « Quand la loi sera votée, elle s’appliquera, quel serait le sens de continuer le mouvement une fois le texte voté ? », a-t-elle déclaré.
Le leader de la CGT, l’un des principaux syndicats français, Philippe Martinez, a quant à lui affirmé que la grève se poursuivrait comme prévu jusqu’à fin juin, « ce sont les cheminots qui décident », a-t-il déclaré, peu avant le vote.
Lundi prochain, une commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et sénateurs, devra examiner le texte de loi : « J’ai la certitude que le texte ne sera pas dénaturé par la CMP », a affirmé mardi le rapporteur Gérard Cornu.