Le commerce électronique en Thaïlande devrait croître de 8,5 % en 2018 par rapport à l’an dernier, stimulé notamment par la croissance des opérations sur les réseaux sociaux et en adéquation avec la stratégie gouvernementale visant à transformer le pays en une « Nation Intelligente » (Smart Nation) d’ici 2020.
La plupart des 69,11 millions d’habitants de la Thaïlande sont déjà présents en ligne et utilisent des plateformes numériques pour effectuer leurs achats. En effet, quelque 57 millions de Thaïlandais sont des utilisateurs réguliers d’internet, dont 55,5 millions avec leurs smartphones.
Actuellement, ce sont environ 12,1 millions de Thaïlandais qui font des achats en ligne, et 1,8 million de plus sont attendus d’ici 2021, ce qui signifie qu’environ 24,5 % de la population totale fera alors usage du commerce électronique. L’utilisateur moyen dépense plus de 8000 ฿ par an et ce chiffre devrait passer à 12000 ฿ d’ici 2021.
L’un des aspects clés de la « Thailand 4.0 » consiste à promouvoir une société sans espèces.
Dans cette optique, le système thaïlandais de paiement électronique PromptPay était lancé il y a un an et a enregistré 14 millions d’inscriptions au début de l’année 2018. La marge de progression est donc encore importante. Par exemple, les paiements par carte bancaire sont largement acceptés par les commerçants en ligne, mais le taux de pénétration chez les consommateurs reste relativement faible.
Cela signifie que les boutiques en ligne n’ont d’autre choix que de proposer des alternatives plus pratiques pour leurs clients.
81 % des entreprises offrent la possibilité d’effectuer des virements bancaires, tandis que 46 % offrent des solutions de paiement hors-ligne. Le paiement à la livraison est une autre option courante pour les clients, puisqu’elle représente 80 % de l’ensemble des transactions de commerce électronique en Thaïlande.
La combinaison de boutiques électroniques internationales et locales en Thaïlande indique que les consommateurs veulent de la variété lorsqu’il s’agit de faire des achats en ligne.
Des acteurs globaux tels qu’Amazon, eBay, et Agoda continuent de rester populaires tandis que WeLoveShopping et Pantipmarket, des places de marché locales, sont des concurrents solides qui savent répondre aux attentes des consommateurs thaïlandais.
Les transactions en espèce en Thaïlande devraient passer de 90 à 50 %
La croissance du commerce électronique pourrait permettre de stimuler l’utilisation des paiements électroniques car cela permet de rendre les achats plus rapides et plus pratiques. On estime qu’il faudra encore six ans au marché thaïlandais pour atteindre le stade de la maturité. Cela est essentiellement dû au système national de paiement électronique PromptPay, ainsi qu’à la croissance significative du haut débit mobile. D’ici 2021, plus de 85 % de la population naviguera en ligne au moyen d’un téléphone portable, soit une augmentation de 31 % par rapport à la situation actuelle.
Avec une publicité importante en faveur du système national de paiement électronique, les secteurs public et privé ont encouragé les commerçants et les consommateurs à abandonner l’argent liquide au profit du paiement électronique.
Selon la Thailand e-Payment Trade Association, les transactions en espèces devraient ainsi chuter de 90 % à 50 % d’ici quelques années.
L’Agence Thaïlandaise pour le Développement des Transactions Électroniques (ETDA) a récemment signé un protocole d’accord avec l’Université de Srinakarinwirot, afin d’établir un pôle du commerce électronique pour soutenir les activités de transactions électroniques.
Ce pôle jouera un rôle important dans la promotion du commerce électronique, en soutenant les entrepreneurs, les PME, les fabricants et les prestataires de services sur les marchés locaux et internationaux.
Ce centre dédié au commerce électronique sera un lieu de formation destiné à l’échange de connaissances et à la tenue d’ateliers pour les étudiants, les entrepreneurs et les PME.
En 2018, l’e-commerce devrait s’orienter vers une nouvelle approche axée sur la personnalisation pour les acheteurs, le commerce social, la blockchain et l’intelligence artificielle.