Les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont rejeté dimanche le référendum portant sur leur indépendance, avec un vote en faveur du maintien dans la République moins large que prévu.
Avec un taux de participation de 81 %, les électeurs ont choisi à 56,7 % contre 43,3 % de rester rattachés à la France, indiquent les résultats définitifs. Environ 175 000 personnes étaient admissibles au vote dans ce territoire situé à l’est de l’Australie. Les autochtones Kanaks représentent près de 40 % de la population et les Européens de souche 30 %.
Deux autres référendums sur l’indépendance pourront encore être organisés d’ici 2022.
Lors d’un référendum précédent, en 1987, les Kanaks avaient boycotté le vote affirmant que les conditions de participation des électeurs étaient inéquitables. Lors du référendum de dimanche, seuls les personnes résidant depuis 20 ans ou plus en Nouvelle-Calédonie pouvaient voter, excluant ainsi de nombreux migrants européens récents.
« Les Calédoniennes et les Calédoniens se sont exprimés pour que la Nouvelle-Calédonie reste française », a déclaré le président français Emmanuel Macron sur Twitter. « Cette étape historique est une grande fierté pour la République. Un seul vaincu, la tentation de la division. Un seul vainqueur, la paix. Maintenant, tournons-nous vers l’avenir. »
En mai, lors d’une visite à Nouméa, la capitale, Macron avait déclaré que la France serait « moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ».
La France voit la Nouvelle-Calédonie comme un atout précieux en raison de l’importance des gisements de nickel, un composant essentiel de l’électronique industrielle.
Les précédents territoires français à avoir quitté le giron de la République étaient Djibouti en 1977 et le Vanuatu en 1980.
La Nouvelle-Calédonie fait partie de la liste des 17 « territoires non autonomes » établie par les Nations Unies.