Les protestations des gilets jaunes contre la hausse du prix du carburant se poursuivent pour leur quatrième jour en France, le ministre de l’Intérieur dénonçant un mouvement qui ne semble « plus cohérent ».
Ce mardi 20 novembre, les manifestations se poursuivent avec plusieurs autoroutes et dépôts pétroliers toujours bloqués par les gilets jaunes.
Dans le Vaucluse, 200 poids lourds sont bloqués depuis plus de 24 heures à l’entrée de l’autoroute A7, alors que plus de 50 manifestants maintiennent des barricades en place.
Dans le Gard, les manifestants sont toujours présents sur l’un des principaux ronds-points près de Nîmes, à l’entrée de l’A9, mais certains véhicules ont été autorisés à passer.
En Corse, les manifestants ont désormais levé leur blocage du dépôt pétrolier de la Marana, mais ont menacé de poursuivre bientôt leur action.
À Langueux, dans les Côtes-d’Armor (Bretagne), des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et la police hier soir après qu’un barrage routier de 200 manifestants ait été évacué par les forces de l’ordre. Cinq personnes ont été arrêtées.
Une cinquantaine de personnes sont retournées sur place pendant la nuit, brisant des vitres et causant d’autres dégâts, mais aucun blessé n’est à déplorer, selon la police.
D’autres barrages routiers de portées variables sont encore signalés sur les routes et aux carrefours importants de plus d’une vingtaine de départements. Comme en Gironde, Seine-et-Marne, Ille-et-Villaine, ou encore dans le Gard et le Nord.
Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a parlé d’une « dérive totale » des revendications initiales des manifestants.
« Le droit de manifester (…) ce n’est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de blesser les forces de l’ordre. Aujourd’hui, on voit qu’on a une radicalisation, avec des revendications qui ne sont plus cohérentes et qui vont dans tous les sens », a déclaré le ministre.
Samedi, les chiffres officiels ont suggéré que près de 300.000 personnes avaient participé au mouvement. L’un des animateurs d’une page Facebook avait déclaré : « bloquer une journée est ridicule, si nous voulons être entendus par le gouvernement, il faut que cela dure ».