Deux syndicats appellent les chauffeurs routiers à prendre part à une grève illimitée à partir de dimanche soir, tandis que les lycéens protestent contre les réformes du système éducatif.
Les chauffeurs routiers et les ambulanciers devraient se joindre à une grève organisée par les syndicats CGT et FO à partir de dimanche soir, pour protester contre « les miettes » offertes par le gouvernement en réponse au mouvement des gilets jaunes.
Les syndicats disent vouloir « défendre le pouvoir d’achat » et ont appelé les 700 000 chauffeurs de poids lourds, ambulanciers, déménageurs et convoyeurs de fonds, à déclencher une grève pour une durée illimitée.
Les dirigeants syndicaux sont également mécontents d’une décision récente du Conseil d’Etat, le plus haut tribunal administratif français, qui annule les dispositions d’un décret de 2016 fixant des taux plus élevés pour les heures supplémentaires des chauffeurs poids lourds. La CGT a indiqué que la décision « risque d’avoir des répercussions négatives sur [le] pouvoir d’achat » des routiers.
Plus tôt cette semaine, le ministère des Transports avait déclaré à que la décision du tribunal était attendue et « ne change rien en pratique ». Celui-ci a accusé les syndicats de convoquer une grève sous « un mauvais prétexte ».
Dans le même temps, des dizaines de lycées à travers la France – notamment à Versailles, Créteil et Marseille – ont été fermés au moins partiellement, les lycéens protestant contre les réformes éducatives du gouvernement.
Près de Paris, la police a tiré mardi des gaz lacrymogènes sur un groupe de jeunes qui leur lançaient des pierres.
Les élèves s’opposent aux réformes du baccalauréat et du lycée actuellement mises en œuvre par le gouvernement.
Ces réformes visent à supprimer les filières générales, au profit d’un tronc commun et d’enseignements de spécialité.
En outre, au lieu d’être basé uniquement sur les résultats des examens finaux, le nouveau Bac intégrerait les notes et les résultats des évaluations obtenus pendant les deux dernières années du lycée, le contrôle continu.
Les étudiants s’opposent également à Parcoursup, un remaniement des procédures d’admission à l’université, jugées trop sélectives, et à l’instauration d’un service national pour tous les jeunes d’ici 2026.