Selon le Premier ministre thaïlandais, Prayut Chan-o-cha, au moins 600 usines situées près de la capitale ont été temporairement fermées ces derniers jours de façon à réduire les niveaux de pollution, dans un contexte de préoccupations croissantes en matière de qualité de l’air.
Le smog qui a affecté Bangkok ces dernières semaines a forcé les autorités à prendre des mesures sans précédent pour gérer cette crise.
Selon le Premier ministre, sur les 100 000 usines inspectées, environ 1 700 présentaient des risques susceptibles d’aggraver la pollution.
Un peu plus tôt, les pouvoirs publics de Bangkok avaient également décidé de fermer 450 écoles dans la capitale et dans deux provinces voisines en raison de niveaux de pollution excessifs.
Selon Prayut, les particules fines PM2,5 potentiellement nocives pour la santé sont essentiellement causées par les émissions de certains véhicules qui ne respectent pas les normes et doivent être interdits de circulation.
Dans cette optique, il a déclaré que le gouvernement réduira les taxes sur les véhicules électriques pour encourager l’utilisation d’énergies propres.
Parallèlement, la chambre de commerce thaïlandaise a averti que si la situation devait perdurer, les dommages financiers se chiffreraient entre 433 millions et 650 millions de dollars par mois.
Cette estimation est basée sur le montant que la population devra dépenser en factures médicales et en masques de protection, ainsi que sur la baisse des recettes touristiques.
Les niveaux élevés de pollution dans la capitale thaïlandaise sont dus à une combinaison de facteurs tels que la poussière des chantiers de construction, les gaz d’échappement des véhicules ou encore les substances émises par les usines, qui stagnent au dessus de Bangkok en raison des conditions météo actuelles (absence de vent et de pluie).
Le mouvement écologiste Greenpeace a affirmé que la capitale de la Thaïlande était actuellement située parmi les dix villes les plus polluées de la planète.