Mardi, le gouvernement thaïlandais a adopté une proposition de loi pour légaliser l’usage médical du cannabis, à la condition que cette légalisation soit réexaminée cinq ans après son entrée en vigueur.
Une fois cet aval donné par le Cabinet et suite à ses recommandations, le projet de loi sera renvoyé devant l’Assemblée Nationale Législative pour délibération.
Pour autant, la proposition ne reclasse pas le cannabis dans la catégorie des substances moins contrôlées. En revanche, il s’agit de reconsidérer le kratom, cette plante connue en Asie pour ses vertus médicinales, en le mettant au même rang que la morphine.
“Dans tous les cas, le projet de loi n’ouvre l’usage du cannabis qu’aux patients et aux médecins uniquement”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Puttipong Punnakanta.
D’après la même source, le Cabinet a décidé d’y intégrer un volet provisoire pour s’assurer que le ministère public de la Santé contrôlera strictement l’usage du cannabis pendant au moins cinq ans après l’entrée en vigueur de la loi. Cette dernière sera de nouveau examinée au terme des cinq ans pour vérifier son efficacité.
“En fonction des conclusions de cette révision, l’usage du cannabis devrait ensuite être davantage facilité ou au contraire limité”, a-t-il ajouté, cité par The Nation.
Ces dernières années, de nombreuses études ont indiqué que le cannabis a bien des vertus thérapeutiques.
Selon plusieurs médecins, il peut être utilisé pour traiter la douleur causée par des lésions nerveuses et le cancer, soulager la nausée suite à une chimiothérapie, ou encore atténuer la perte d’appétit observée chez les malades du sida. Le cannabis serait également utile pour les patients souffrant de convulsions et de neuro-inflammations chroniques.
Des inquiétudes demeurent cependant quant à la capacité des autorités à contrôler efficacement le produit, une fois qu’il sera permis aux patients d’en faire usage à leur domicile.