L’économie de la Corée du Sud a connu en 2021 sa croissance la plus rapide depuis 11 ans grâce à des exportations record, bien qu’un ralentissement des investissements en capital ait assombri les perspectives de croissance pour cette année.
Les données publiées mardi (25 janvier) par la Banque de Corée montrent que le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 4,0 % en 2021, en raison de l’explosion de la demande en exportations.
Depuis le troisième trimestre, l’économie a progressé de 1,1 %, en données corrigées des variations saisonnières, entre octobre et décembre, ce qui est supérieur à l’expansion de 0,9 % annoncée dans un sondage Reuters et à la hausse de 0,3 % enregistrée au troisième trimestre.
La croissance en termes annuels au quatrième trimestre était de 4,1 %, dépassant également la prévision médiane de 3,7 % dans le sondage.
Le 14 janvier, la Banque de Corée a relevé son taux d’intérêt de référence à des niveaux prépandémiques et a signalé qu’elle pourrait resserrer davantage son taux, car la croissance et les pressions inflationnistes restent fortes.
« L’économie a été stimulée par les exportations et les investissements au cours des derniers mois de l’année dernière… La demande mondiale de produits coréens va se poursuivre et la consommation va s’améliorer grâce à l’augmentation des dépenses publiques pour maintenir une croissance solide cette année », a déclaré Chun Kyu-yeon, analyste chez Hana Financial Investment.
L’économie de la Corée du Sud a connu un rebond important, bien qu’inégal, après l’effondrement lié au coronavirus en 2020. Les exportations ont augmenté à leur rythme annuel le plus rapide en 11 ans, tandis que la reprise de la consommation a été inégale en raison des restrictions.
Un récent sondage Reuters auprès de 20 économistes prévoyait une croissance de l’économie de 2,9 % cette année, inférieure aux 3,0 % prévus par la Banque de Corée.
Les données publiées mardi montrent que les exportations ont été le principal moteur de la croissance au quatrième trimestre, avec un bond de 4,3 % par rapport au trimestre précédent.
La croissance a également été favorisée par la consommation privée et l’investissement dans la construction, qui ont augmenté respectivement de 1,7 % et de 2,9 %.
Les investissements en capital ont diminué de 0,6 % en glissement trimestriel, après une baisse de 2,4 % au cours des trois mois précédents.