Les membres du parti d’opposition désormais dissout Thai Raksa Chart espèrent maintenir leurs efforts pour empêcher le gouvernement militaire de conserver le pouvoir lors des élections générales du 24 mars.
Sous le mot d’ordre « Aller de l’avant pour la démocratie », les anciens dirigeants du Thai Raksa Chart ont déclaré qu’ils mèneraient une campagne publique pour le retour effectif de la démocratie dans la deuxième économie d’Asie du Sud-est.
Chaturon Chaisang, responsable de la stratégie de campagne du Thai Raksa Chart, a déclaré ce week-end lors d’une conférence de presse que les règles électorales seront examinées pour déterminer les actions tolérées après la dissolution du parti.
Jeudi dernier, la Cour constitutionnelle a ordonné la dissolution du Thai Raksa Chart pour des agissements jugés hostiles au respect des principes de la Monarchie constitutionnelle. Le tribunal a estimé que le parti avait enfreint les règles en désignant la Princesse Ubolratana Rajakanya comme sa candidate au poste de Premier ministre.
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Cette nomination a connu un dénouement rapide lorsque son frère, le Roi Maha Vajiralongkorn, a publiquement déclaré que la Constituion empêchait les membres de la Famille Royale d’exercer des fonctions politiques.
Le Thai Raksa Chart est étroitement lié à l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, qui vit en exil depuis plus de dix ans, tout comme le Pheu Thai, principal parti d’opposition.
Le Pheu Thai n’a pas présenté de candidats dans toutes les circonscriptions, l’objectif étant que le Thai Raksa Chart l’aide à combler ces manques. Cette stratégie visait à maximiser les votes en faveur du clan Thaksin.
Les votes pour le Thai Raksa Chart à l’étranger annulés
Les membres du parti désormais disparu prévoient d’encourager leurs partisans à utiliser l’option du vote « non », qui exigerait un nouveau scrutin dans les circonscriptions ce choix arrive en première position.
Ainsi, le Pheu Thai pourrait présenter de nouveaux candidats dans les régions concernées.
Thaksin, ou ses alliés, ont remporté toutes les élections organisées depuis 2001, mais ont été à chaque fois détrônés par l’armée ou la justice.
Les élections législatives doivent avoir lieu le 24 mars en Thaïlande, après quasiment cinq ans de régime militaire. Le chef de la junte et actuel Premier ministre, Prayuth Chan-o-cha, espérant se maintenir dans ses fonctions.
Dans le même temps, les électeurs thaïlandais vivant à l’étranger qui avaient choisi le Thai Raksa Chart ont automatiquement perdu leur vote au moment de la dissolution de ce parti.
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Alors que la formation politique a été dissoute quelques semaines seulement avant le jour du scrutin, les bulletins de vote de ceux qui se sont prononcés en sa faveur ne seront pas comptabilisés, a déclaré le commissaire électoral Jarungvith Phumma. Il a indiqué que la Commission avait chargé l’ensemble des missions diplomatiques thaïlandaises d’informer sans délai les électeurs de cette décision.
Interrogé sur la possibilité pour les électeurs concernés de procéder à un nouveau vote, M. Jarungvith a répondu par la négative.
Près de 82 000 Thaïlandais se sont inscrits sur les listes électorales pour voter à l’étranger, selon la Commission.