Plus de 200 personnes ont été arrêtées samedi à Paris à la suite de l’Acte XVIII des gilets jaunes qui a donné lieu à des incidents particulièrement violents, des pillages de magasins et de nombreux incendies sur l’avenue des Champs-Élysées.
Les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur indiquent que 32 300 manifestants étaient présents à travers la France samedi 16 mars, dont 10 000 à Paris. Cela représente une augmentation de près de 4 000 personnes par rapport au week-end précédent.
Dans la capitale, 237 personnes ont été arrêtées et 200 d’entre elles ont été placées en garde à vue. Environ 60 manifestants et 29 membres des forces de l’ordre auraient été blessés.
Les Champs-Élysées et l’Arc de Triomphe ont été le théâtre de heurts particulièrement intenses. Une banque a été incendiée et plusieurs boutiques de créateurs célèbres ont été détruites, tout comme le restaurant Fouquet’s. Des vitrines ont également été brisées et de nombreux graffitis ont été apposés sur les murs.
⚡️PARIS – FOUQUET’S / Le célèbre restaurant, le #Fouquets, vandalisé plus tôt dans la journée est en feu 🔥 durant l’#Acte18 des #GiletsJaunes pic.twitter.com/JXdVOBtd60
— Pure. (@PureTele) 16 mars 2019
Des rapports suggèrent que 5 000 policiers ont été confrontés à un millier d’individus « extrêmement violents ». La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène.
De nombreux politiciens ont condamné ces violences, qualifiées de « sans précédent » depuis les manifestations de décembre 2018.
Le président de la République Emmanuel Macron, qui a abrégé son séjour de ski pour regagner Paris dans la soirée, a déclaré : « Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela. »
Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 mars 2019
« Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre, mais la journée d’aujourd’hui montre que sur ces sujets-là nous n’y sommes pas. Je veux qu’on prenne dans les meilleurs délais des décisions fortes pour que cela n’advienne plus », a poursuivi Emmanuel Macron.
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, a estimé que le mouvement initial des gilets jaunes avait été « complètement dévoyé » et n’était qu’un « simple prétexte à regrouper des casseurs ».
Les manifestations et les affrontements des gilets jaunes se sont déroulés en marge de la « Marche du siècle » pour la protection du climat, qui aurait rassemblé plus de 45 000 personnes dans la capitale et 350 000 dans 220 villes de France.