La construction de la nouvelle capitale indonésienne commencera l’année prochaine dans le Kalimantan oriental, la partie indonésienne de l’île de Bornéo, a annoncé mardi le ministre du Logement et des Travaux publics, Basuki Hadimuljono.
Le ministre a expliqué que le déménagement devrait être amorcé en 2024, mais que les infrastructures de base, comme les routes, l’eau potable et l’assainissement, seront étudiées dès cette année avant un début des travaux en 2020.
Au total, 180 000 hectares de terres ont été alloués, dont 40 000 seront consacrés à des bâtiments administratifs, a indiqué M. Hadimuljono.
Ces détails ont été rendus publics au lendemain de l’annonce faite par le président indonésien Joko Widodo sur la localisation exacte de la nouvelle capitale, à proximité des villes côtières de Samarinda et Balikpapan, particulièrement importantes pour les industries du charbon et du pétrole.
Selon les experts, la cité surpeuplée de Djakarta, qui compte plus de 10 millions d’habitants, pourrait se retrouver submergée d’ici une trentaine d’années. La montée des eaux, l’exploitation excessive des nappes phréatiques et le poids des gratte-ciels sont les principales causes de ce phénomène.
Pour la sauver, la solution la plus viable résiderait dans la construction d’un mur qui la protégerait face aux eaux. Mais en attendant que cette idée se concrétise, il a été décidé de déplacer la capitale.
Le ministère de la Planification estime que cette opération pourrait prendre jusqu’à une décennie et coûter quelque 33 milliards de dollars.
Selon les prévisions, cette ville nouvelle devrait compter entre 900 000 et 1,5 million d’habitants seulement.
Par le passé, d’autres pays comme l’Australie, la Malaisie, le Brésil ou encore la Corée du Sud ont eux aussi déplacé leur capitale politique.