L’Union européenne envisage de reprendre les négociations portant sur un accord de libre-échange avec la Thaïlande, a indiqué le Conseil de l’UE. Les pourparlers avaient été suspendus à la suite du coup d’État militaire de mai 2014.
En mars dernier, la Thaïlande a tenu des élections générales. Une coalition de partis pro-armée a ainsi formé un gouvernement civil et officiellement mis fin à cinq ans de régime militaire, l’une des conditions imposées par l’Union pour une reprise des discussions.
« Le Conseil considère à présent qu’il serait opportun que l’UE prenne des dispositions en vue d’élargir ses relations avec la Thaïlande », peut-on lire dans un communiqué publié le 14 octobre.
Les préparatifs en vue de la signature d’un accord de partenariat et de coopération (APC), qui vise à resserrer les liens économiques et politiques, et la reprise des négociations commerciales avec la deuxième économie de l’Asie du Sud-Est, font partie de cette initiative.
« Le Conseil souligne par ailleurs qu’il importe de prendre des dispositions en vue de la reprise des négociations sur un accord de libre-échange (ALE) ambitieux et global », affirme le communiqué.
Selon la Commission européenne, les activités commerciales entre l’Union européenne et la Thaïlande ont été évaluées à quelque 38 milliards d’euros en 2018.
L’UE représente le troisième débouché d’exportation de la Thaïlande, avec 22,9 milliards d’euros de ventes de biens et services, principalement des machines et des équipements dans le secteur des transports.
Après le putsch militaire opéré à l’encontre d’un gouvernement civil le 22 mai 2014, l’UE avait annoncé la suspension de ses relations avec la Thaïlande et le gel des négociations.
Les contacts politiques entre l’Union européenne et Bangkok ont finalement été réamorcés en 2017.