La Banque mondiale a réduit ses estimations de croissance économique en Thaïlande à 2,7 % pour cette année. Auparavant, l’organisation tablait sur une progression de 2,9 %.
L’institution financière internationale a évalué la croissance de 2019 à 2,5 %, soit son plus bas niveau depuis cinq ans, sur fond de déclin des exportations et de stagnation de la demande intérieure. En 2018, l’économie du Royaume avait augmenté de 4,1 %.
La deuxième puissance de l’Asie du Sud-Est apparaît largement tributaire des ventes à l’étranger. Celles-ci ont été fortement affectées par la hausse du baht, tandis que les investissements ont perdu de la vitesse.
« La récente paralysie de la croissance a mis en évidence les contraintes structurelles à long terme de la Thaïlande. De plus, les financements ralentissent et la progression de la productivité reste faible », a expliqué la Banque mondiale.
« Si les tendances actuelles se poursuivent, sans reprise significative des investissements et de la hausse de la productivité, le taux de croissance annuel moyen de la Thaïlande restera inférieur à 3 %. »
La Thaïlande veut atteindre le statut de pays à revenu élevé d’ici 2037
Pour concrétiser son ambition de devenir un pays à revenu élevé d’ici 2037, la Thaïlande devra maintenir des taux de croissance supérieurs à 5 % sur le long terme. Pour cela, les rendements devront augmenter de 3 % et les investissements atteindre 40 % du PIB, estime l’institution.
« Stimuler la productivité constituera un élément essentiel de la réforme structurelle de la Thaïlande », a indiqué Kiatipong Ariyapruchya, économiste principal de la Banque mondiale pour la Thaïlande.
En réponse au ralentissement, le gouvernement thaïlandais a réagi promptement. Plus précisément grâce à des politiques monétaires accommodantes et à un plan de relance budgétaire qui vise à stimuler la croissance, a expliqué l’institution.
Elle recommande désormais aux autorités d’envisager des solutions susceptibles d’améliorer leur efficacité et de leur donner un second souffle. Cela passera par le déploiement de grands projets d’investissements publics, mais aussi par une meilleur protection sociale en faveur des familles les plus vulnérables.
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De son côté, le ministre des Finances, Uttama Savanayana, a indiqué aux journalistes que le gouvernement envisage de proposer prochainement des actions supplémentaires afin de stimuler les investissements, notamment de la part des entreprises publiques.
Bangkok cherche également à prolonger les mesures déjà en place dans le but de revigorer la consommation. Selon M. Uttama, ces efforts demeurent essentiels pour l’économie dans un contexte de ralentissement général.