La production de sucre en Thaïlande devrait chuter de 28 % et atteindre son plus bas niveau depuis neuf ans, soit 10,5 millions de tonnes. La sécheresse que subit actuellement le pays menace en effet de compromettre les récoltes de canne à sucre.
La baisse de ces volumes entraînera une contraction des ventes de la part du deuxième exportateur mondial. Toutefois, cette situation permettre de soutenir les cours. Ceux-ci se révèlent actuellement proches de leurs plus hauts niveaux des 30 derniers mois.
Ainsi, cette année, le pays pourrait expédier entre 6 et 7 millions de tonnes de sucre, contre 11 millions il y a un an, a annoncé M. Rangsit Hiangrat, directeur général de la société Thai Sugar Millers.
« La sécheresse a gravement affecté les plantations de canne à sucre. Cela aura un impact négatif dès cette année et aussi l’année prochaine », a-t-il déclaré.
La production de sucre au cours de la saison suivante, qui débutera en octobre 2020, pourrait tomber en deçà de 10 millions de tonnes, a-t-il ajouté.
La période sèche a commencé en novembre dernier et se prolonge généralement jusqu’en avril. Toutefois, cette année, les autorités affirment qu’elle pourrait s’achever en juin. Le gouvernement central de Bangkok a d’ores et déjà décrété l’état de sécheresse dans 14 provinces du centre, du nord et du nord-est.
Alors que les niveaux des réservoirs demeurent au plus bas, les autorités ont demandé aux riziculteurs de certaines régions proches du fleuve Chao Phraya de ne pas procéder à une seconde récolte cette année.
Habituellement, les moulins à canne à sucre travaillent jusque début mai. Or, cette année, ils pourraient être arrêtés dès le mois de mars en raison des approvisionnements insuffisants, a déclaré M. Rangsit.
Tout comme en Thaïlande, la production en Inde pourrait chuter de près de 18 % pour la période 2019-2020. Le pays est le deuxième plus grand producteur du monde. Néanmoins, une sécheresse suivie d’inondations devrait avoir pour conséquence de réduire les récoltes.
Enfin, selon les analystes de Reuters, les cours du sucre brut devraient encore augmenter de 3 % d’ici la fin de l’année, stimulés par la diminution de l’offre.