Le fisc thaïlandais a perçu quelque 2 100 milliards de bahts (63,3 milliards d’euros) d’impôts pour l’exercice 2019, du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019, soit au-delà des 2 000 milliards (60,2 milliards) anticipés initialement, a déclaré le directeur général du département des Recettes, Ekniti Nitithanprapas.
« C’est la première fois en sept ans que nous avons dépassé l’objectif de recouvrement de l’impôt », a-t-il fait observer. Il a expliqué que cette performance réjouissante, pour les coffres de l’État, était due à une augmentation de 10 % du nombre de contribuables, de 10 millions en 2018 à 11,7 millions en 2019, une hausse de 17 %. L’utilisation des technologies de l’information a également joué un rôle, a-t-il ajouté.
Au cours des trois prochaines années, le ministère prévoit de porter à 14 millions le nombre de contribuables particuliers, tandis que celui des entités juridiques devrait passer de 460 000 à 600 000.
Selon M. Ekniti, jusqu’à 4 millions de salariés ne sont toujours pas soumis au système fiscal. Cependant, les autorités tentent d’employer la méthode « de la carotte et du bâton » afin de convaincre ces récalcitrants de payer, faute de quoi ceux-ci seront poursuivis en justice.
« Les 140 000 personnes morales supplémentaires sont des petites et moyennes entreprises », a-t-il expliqué. Par ailleurs, « l’objectif pour l’année prochaine sera fixé à 2 116 milliards de bahts (63,7 milliards d’euros) ».
Il a insisté sur le fait que son département ne se livrait pas à une chasse aux contribuables dans l’unique but de leur prélever de l’argent, mais qu’il était simplement en faveur de l’équité, chaque personne avec des revenus suffisants devant payer des impôts par souci de justice.
M. Ekniti, cité par Thai PBS, a en outre expliqué que son service plaide en faveur d’une application rapide de la loi sur le commerce électronique. Grâce à celle-ci, les entreprises en ligne immatriculées à l’étranger, mais qui exercent et génèrent des revenus en Thaïlande, pourront être imposées.