Les investissements directs étrangers en Asie du Sud-Est battent des records

Les investissements directs étrangers en Asie du Sud-Est battent des records
Les dirigeants des différents pays de l’ASEAN lors du 35e sommet de l’organisation qui s’est tenu début novembre à Bangkok

Les investissements directs étrangers (IDE) en faveur des membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont augmenté pour la troisième année consécutive. Ceux-ci excèdent d’ores et déjà le chiffre record de 155 milliards de dollars établi en 2018.

Selon les données publiées dans un récent rapport, les IDE dans la région ont progressé de près de 50 % au cours de la période 1999-2003 et ont connu un essor particulièrement notable entre 2014 et 2018, pour atteindre 66 %.

Une part importante des capitaux étrangers a été investie dans les secteurs de la finance, du commerce de gros et de détail et de l’immobilier.

Il est également anticipé que ces afflux croissants d’IDE en Asie du Sud-Est se poursuivront à court et moyen terme, dans un contexte de développement industriel dynamique et d’amélioration de l’environnement commercial et des investissements.

Au milieu de l’année, les experts de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) avaient noté que l’Asie du Sud-Est avait remplacé la Chine en tant que destination la plus attractive pour les IDE. La région a ainsi dépassé les États-Unis et l’Europe.

Au beau milieu des tensions commerciales internationales et du ralentissement économique mondial, les flux de capitaux étrangers vers le Vietnam, la Thaïlande, Singapour et l’Indonésie ont augmenté en 2018, et cette tendance se poursuit cette année.

L’ASEAN profite des tensions commerciales internationales

L’an dernier, les IDE aux États-Unis sont tombés à 252 milliards (une baisse de 9 % en glissement annuel), tandis que dans des pays européens comme l’Allemagne, la situation s’avère encore plus préoccupante (26 milliards), en recul de 30 %.

James Zhan, directeur de la CNUCED chargé de la question des investissements, a déclaré que si le conflit commercial sino-américain se durcissait, la Réserve fédérale pourrait se tourner vers les pays du Sud-Est asiatique en vue de dynamiser les échanges bilatéraux.

Les experts ont noté que Pékin pourrait faire de même, si bien que les gagnants seraient en tout état de cause les membres de l’ASEAN.

De surcroît, les entreprises japonaises et sud-coréennes manifestent également une forte préférence pour les investissements dans cette région, en particulier au Vietnam.

Forbes, le cabinet d’audit PwC et plusieurs agences de notation internationales ont désigné ce pays comme étant la destination d’investissement la plus attrayante d’Asie en 2019. Ils ont indiqué que cette tendance se maintiendrait grâce à son dynamisme économique et aux garanties offertes par le Vietnam en faveur des IDE.

L’ASEAN est composée de dix membres : Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar (Birmanie), Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam.