Les investissements étrangers en Thaïlande chutent de 29 % en glissement annuel entre janvier et septembre


Les demandes d’investissements étrangers en Thaïlande se sont élevées à 118,5 milliards de bahts (3,3 milliards d’euros) entre janvier et septembre 2020. Cela représente une baisse de 29 % par rapport à l’année dernière, les investisseurs ayant été découragés par la pandémie de coronavirus Covid-19.

Pourtant, malgré plusieurs mois de tensions politiques, les investisseurs étrangers continuent de s’intéresser au pays, a affirmé Duangjai Asawachintachit, secrétaire général du Board of Investment (Bureau des investissements – BoI), lors d’une conférence de presse.

« Les acteurs qui envisagent d’investir en Thaïlande tiendront davantage compte des facteurs à long terme que des facteurs à court terme. La Thaïlande demeure attrayante pour eux », déclare M. Duangjai.

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Le Japon reste le premier investisseur en Thaïlande, avec des projets d’une valeur de 37,5 milliards de bahts (1,04 milliard d’euros), suivi par la Chine avec 21,2 milliards de bahts (589 millions d’euros).

Ces derniers mois, la Thaïlande a connu des manifestations politiques parmi les plus importantes depuis plusieurs années. Celles-ci réclament le départ du Premier ministre Prayut Chan-o-cha, une révision constitutionnelle et une réforme de la monarchie.

Au cours des neuf premiers mois de l’année, le total des investissements nationaux et étrangers annoncés a diminué de 15 % par rapport à 2019, pour atteindre 223,7 milliards de bahts (6,2 milliards d’euros), principalement à cause de la réduction de la taille des projets.

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Cette situation intervient dans un contexte de déclin des investissements à l’échelle mondiale en raison de la pandémie de coronavirus Covid-19, indique la BoI.

Cette dernière escompte des investissements globaux de 300 milliards de bahts (8,3 milliards d’euros) cette année. Il s’agit d’un recul de 60 % par rapport à 2019.

Elle attend toutefois de nouvelles incitations pour stimuler davantage les investissements, par exemple en rétablissant la possibilité d’accepter des demandes dans le secteur des véhicules électriques, un système qui avait été arrêté en 2018.