Quelque 1 200 royalistes thaïlandais se sont réunis dimanche afin d’apporter leur soutien à la monarchie, dans un contexte de protestations antigouvernementales quasi quotidiennes menées par des étudiants et appelant à réformer les institutions du pays.
Les participants, pour la plupart âgés et vêtus de jaune, étaient armés de drapeaux nationaux et brandissaient des photos du Roi. Leur groupe, baptisé « Thai Pakdee » (Thaïlandais loyaux), a exhorté les citoyens thaïlandais à protéger la monarchie et le pays.
Lors du rassemblement organisé dans un complexe sportif de Bangkok, certains avaient écrit « Nous aimons le Roi » sur leur bandana, tandis que d’autres brandissaient des pancartes où figuraient des messages comme « Sauver la nation », « Stop au harcèlement des loyalistes » ou encore « Renverser l’institution — sur mon cadavre ».
« Le but de notre groupe est de protéger la monarchie par le savoir et les faits », explique Warong Dechgitvigrom, figure politique de la droite conservatrice thaïlandaise, qui a lancé ce groupe il y a quelques jours à peine, car il considère que la couronne est attaquée.
« Nous insistons sur le fait que les conflits du pays proviennent des politiciens », ajoute-t-il. « L’institution royale ne joue aucun rôle dans la gouvernance du pays. Elle représente le soutien moral qui relie les gens entre eux ».
Somporn Sooklert, un manifestant de 63 ans, explique : « Je veux que la nouvelle génération aime le pays, la religion et la monarchie autant que possible, car sans l’un de ces éléments, le pays ne survivra pas ».
Ce rendez-vous succède à plusieurs semaines de protestations organisées par des étudiants qui demandent l’éviction du Premier ministre Prayut Chan-o-cha, une nouvelle constitution et des élections. Certains de ces rassemblements ont attiré plusieurs milliers de participants.
Le Thai Pakdee avance lui aussi trois revendications : pas de dissolution du Parlement, des poursuites judiciaires implacables contre toute personne qui cherche à renverser la monarchie et aucune révision de la Constitution, sauf par les « voies appropriées ».
La semaine dernière, le général Prayut a lancé une mise en garde contre le risque que le pays soit « englouti par les flammes » si les divisions persistent.