Les réservations d’hôtel dans la station balnéaire de Pattaya ont dégringolé ces derniers jours, dans le sillage du coronavirus qui a poussé le gouvernement chinois à restreindre les déplacements de ses citoyens afin de contenir l’épidémie.
Depuis que Pékin a interdit aux groupes de touristes de se rendre à l’étranger, les agences chinoises ont été contraintes d’annuler leurs réservations de chambres à Pattaya, a expliqué Pakmon Wongyai, porte-parole de l’Association des hôtels thaïlandais.
En Thaïlande, les voyages organisés concernent quelque 40 % de l’ensemble des touristes chinois. Ces derniers étaient près de 11 millions au total en 2019, soit 28 % des arrivées d’étrangers. Les déplacements individuels ont eux aussi été fortement découragés et, en tout état de cause, la plupart des personnes concernées risquent d’être soumises à des mesures strictes de surveillance ou de quarantaine dans leur pays de destination.
Les vacances du Nouvel An chinois, la semaine dernière, sont traditionnellement l’une des périodes les plus importantes pour le secteur hôtelier de Pattaya. Mais cette année, il n’y avait aucune raison de faire la fête. En 2019, le Royaume avait accueilli un million de visiteurs chinois en janvier ainsi qu’en février. Cette année-là, le Nouvel An lunaire était célébré le 5 février.
Des employés des hôtels de Pattaya au repos
Mme Pakmon, qui gère le Brighton Grand Hotel Pattaya, a affirmé que certains hôtels membres de l’association affichaient un taux d’occupation de 10 % ou moins. Ces circonstances résultent des inquiétudes liées aux coronavirus et à l’interdiction des voyages organisés pour les groupes chinois.
Certains établissements ont imposé à leurs employés un mi-temps jusqu’à ce que la situation s’améliore, a-t-elle ajouté, citée par le Bangkok Post.
Mme Pakmon a expliqué que les visiteurs d’autres pays n’avaient pas, pour le moment, modifié leurs intentions de se rendre à Pattaya. Mais les hôteliers de la ville craignent désormais qu’un avertissement de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dissuade les voyageurs de se déplacer à l’étranger.
L’OMS a revu à la hausse ses préoccupations au sujet du coronavirus « 2019-nCoV », compte tenu de l’augmentation des décès en Chine et des rapports qui font état d’un nombre croissant de personnes infectées. Bien que l’organisation ne juge pas nécessaire pour l’heure d’interdire les déplacements, plusieurs compagnies aériennes ont d’ores et déjà cessé ou réduit leurs vols à destination et en provenance de la Chine.