Le géant japonais de l’électronique Sony a annoncé la fermeture de son usine chinoise de smartphones située à Pékin pour délocaliser sa production en Thaïlande, dans le but de réduire les coûts liés à cette activité déficitaire.
Pour son exercice financier qui s’est achevé en mars, l’entreprise a subi une perte de 863 millions de dollars. Avec cette délocalisation, l’objectif est de rentabiliser cette activité d’ici 2020. Selon un porte-parole de la société, en transférant la production en Thaïlande, une réduction des coûts de 50 % est escomptée.
Les téléphones mobiles seront donc désormais produits dans l’usine Sony de Rangsit, dans la province de Pathum Thani, au nord de Bangkok, en activité depuis 2016.
Le porte-parole a déclaré que la fermeture n’était pas liée aux tensions commerciales qui opposent les États-Unis et la Chine. La production à Pékin s’arrêtera prochainement, a-t-il ajouté, tout en refusant de dévoiler le nombre d’emplois qui pourraient être menacés.
Après cette fermeture, Sony fabriquera ses smartphones uniquement dans son usine thaïlandaise, mais continuera à sous-traiter une partie de la production à des prestataires actuellement sous contrat.
Certains analystes ont estimé que Sony devrait céder la totalité de ses activités dans le domaine des smartphones, compte tenu de la bataille féroce que se livrent ses concurrents asiatiques en termes de prix. La société détient une part de marché mondiale inférieure à 1 %, avec seulement 6,5 millions d’appareils livrés au cours du dernier exercice, principalement au Japon et en Europe.
Le groupe Samsung a lui aussi annoncé à la fin de l’année dernière qu’il cesserait ses activités dans l’une de ses usines de smartphones en Chine, dans un contexte de chute des ventes dans le premier marché mondial.