Le nombre de décès dus aux accidents de la route pendant les « sept jours dangereux » des fêtes de fin d’année en Thaïlande a reculé de près de 20 % pour s’établir à 373. Malgré des chiffres toujours élevés, il s’agit du plus faible bilan depuis cinq ans.
Jeudi 2 janvier, le dernier des sept jours, 45 personnes ont été tuées, soit une de plus que l’année précédente. Le même jour, 359 Thaïlandais ont été blessés dans 354 accidents de la route. Le bilan total a ainsi atteint 373 victimes, en baisse de 19,4 %.
La plupart des véhicules impliqués étaient des deux-roues (83 %), a déclaré le vice-ministre de l’Intérieur, Niphon Bunyamanee, qui citait un rapport de la sécurité routière.
Entre le 27 décembre 2019 et le 2 janvier 2020, un total de 3 421 accidents ayant occasionné 3 499 blessés ont été enregistrés à travers la Thaïlande. Bangkok détient le triste du plus grand nombre de victimes (15), tandis que Songkhla — dans le sud du pays — a relevé le plus d’accidents et de blessés (116 et 121 respectivement).
La conduite en état d’ivresse et les excès de vitesse demeurent les principales causes de ces accidents. Au total, quelque 230 603 personnes ont été condamnées pour des infractions au Code de la route, notamment pour non-port du casque (56 447) et pour conduite sans permis (51 686).
Par rapport à l’an dernier, le nombre d’accidents a diminué de 370. Le nombre de morts et de blessés pendant ces vacances des fêtes de fin d’année a également baissé, de 90 et 393 respectivement.
Des progrès insuffisants
Suriyan Hongwilai, porte-parole de la Cour de justice, a précisé que 25 376 infractions routières ont été portées devant les tribunaux entre le 27 décembre et le 2 janvier, principalement pour conduite en état d’ivresse. Sur ce total, les instances ont déjà statué sur 24 986 cas, soit 98,5 %.
Le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a quant à lui affirmé qu’en dépit des progrès réalisés, le bilan ne s’avère pas satisfaisant. Les autorités doivent rester vigilantes et continuer à trouver des moyens de faire encore baisser les chiffres en vue des prochaines longues vacances de Songkran, a-t-il ajouté.
Selon lui, changer le nom des « sept jours dangereux » pour quelque chose de plus positif serait une bonne idée. Il a ainsi sérieusement suggéré les « sept jours de bonheur » et estimé que cela permettrait à la population de penser davantage à ses proches et à sa propre sécurité au volant pendant les périodes de fêtes prolongées.
Les autorités seraient toutefois mieux inspirées en prenant des mesures concrètes en vue d’améliorer la sécurité routière.
En effet, bien que le nombre de morts ait diminué, le bilan global demeure toujours très loin de l’objectif du Département des transports terrestres pour cette année. Ce dernier est de moins de 10 victimes pour 100 000 habitants, soit 664 par an sur la base d’une population de 66,4 millions de Thaïlandais.
De surcroît, la Thaïlande se place au premier rang d’Asie du Sud-Est en matière de mortalité routière et parmi les premiers pays au monde.