Le Premier ministre Prayut Chan-o-cha a soumis les orientations politiques de son nouveau gouvernement au président du Parlement, en vue de leur débat les 25 et 26 juillet.
Le gouvernement affiche sa volonté de faire tomber les barrières qui entravent l’accès de la population à un niveau de vie supérieur et de recourir aux technologies numériques pour la gestion des transports publics.
Les réglementations actuelles limitant l’activité des vendeurs ambulants de Bangkok devraient également être revues afin que la ville puisse conserver sa réputation mondiale dans le domaine de la street food, tout en garantissant la propreté et la bonne tenue des rues de la capitale.
Cette tendance constitue un revirement majeur par rapport à l’ancien gouvernement militaire, qui avait fait en sorte de bannir les vendeurs de plusieurs sites populaires de Bangkok. Selon certains opposants, cette mesure, qui visait à libérer les trottoirs en faveur des piétons, a porté préjudice aux vendeurs locaux et coûté à l’économie thaïlandaise plusieurs milliards de bahts par an, tout en ternissant la réputation de la capitale en matière de street food.
Le gouvernement s’est également engagé à faire face aux problèmes de surendettement des ménages thaïlandais. Cette tendance aurait en effet causé un ralentissement de la consommation intérieure alors même que l’économie peine à se redresser.
Selon ce document d’orientation politique, la fiscalité devrait également faire l’objet d’une réforme, mais la promesse électorale de réduire l’impôt sur le revenu des particuliers ne semble pas en faire partie. Les agriculteurs les plus démunis pourraient accéder plus facilement à des terres et les personnes à faible revenu à des prêts hypothécaires pour financer l’achat de leur logement.
Une hausse du salaire minimum journalier est également évoquée, mais sans référence aux 400 bahts (environ 11,40 euros) promis pendant la campagne par le parti Phalang Pracharat, promilitaire et majoritaire dans la coalition gouvernementale.
La couverture sociale de l’État devrait être élargie de manière à mieux assister les femmes enceintes, les nourrissons et les étudiants dont les familles se heurtent à des difficultés financières.
Concernant la réforme de l’éducation, le gouvernement promet de mieux préparer la population au XXIe siècle en encourageant les études scientifiques et technologiques, par exemple en introduisant des cours de codage informatique dans les écoles primaires.
Enfin, le document promet de lancer des consultations publiques portant sur des modifications constitutionnelles, dans la mesure où la Constitution actuelle, rédigée par les militaires, fut qualifiée d’antidémocratique et restrictive quant aux libertés fondamentales.