Le gouvernement thaïlandais a revu à la baisse ses objectifs de croissance des exportations pour cette année, passant d’une estimation antérieure de 8 % à seulement 3 %, sur fond d’instabilité sur le marché mondial et de conflit commercial sino-américain.
Selon le vice-Premier ministre Somkid Jatusripitak, le ralentissement de l’économie mondiale, la querelle commerciale entre la Chine et les États-Unis et les incertitudes politiques en Europe, sont les principales causes de cette révision à la baisse.
Il estime que les exportations devraient atteindre 260 milliards de dollars en 2019, soit moins que les 270 milliards attendus précédemment.
« Outre la baisse de la demande mondiale, la guerre commerciale en cours a fait payer un lourd tribut aux expéditions, en particulier de produits électroniques, d’automobiles, de vêtements, de caoutchouc et de plastiques, qui sont liés aux chaînes d’approvisionnement États-Unis-Chine », a déclaré M. Somkid.
Selon les données du ministère du Commerce, la valeur en dollars des exportations de la Thaïlande a diminué de 1,9 % en glissement annuel au cours des quatre premiers mois de 2019. La valeur des importations a quant à elle a diminué de 1,1 %. Cela se traduit par un excédent commercial de seulement 550 millions de dollars.
Pour certains produits, comme les automobiles, le pays perd des parts de marché. Par exemple, l’Australie importe de plus en plus de véhicules électriques venus de Chine et d’Allemagne, réduisant ainsi la part des véhicules à essence produits en Thaïlande.
Pour le gouvernement, la solution réside dans une collaboration étroite avec le Conseil de l’investissement et de l’Office du tourisme afin de promouvoir ces deux secteurs, tout en continuant à assister les agriculteurs dans l’amélioration de leur productivité et de la qualité des produits.
« Les secteurs de l’alimentaire, de la construction, de l’ameublement et des vêtements ont toujours un fort potentiel. Le Japon et les pays CLMV (Cambodge, Laos, Myanmar, Vietnam) sont également d’importants marchés d’exportation qui peuvent aider à amortir l’impact de la crise commerciale actuelle », selon le ministère du Commerce.