«L’insécurité pour les usagers et les agents RATP que ces trafics engendrent n’est pas acceptable« , ajoutent l’association et le syndicat, qui «en appellent aux pouvoirs publics et à la RATP pour que des mesures urgentes et sérieuses soient rapidement mises en œuvre« .
Ils ont saisi par courrier le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi que Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et de l’autorité organisatrice des transports franciliens Ile-de-France Mobilités (ex-Stif).
De son côté, «la RATP admet connaître des difficultés croissantes» dues à ces trafics, «en particulier dans le nord des lignes 4 et 12« , a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe. Cette situation a «un impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel« , ainsi que sur «l’état des équipements, la propreté et la régularité du trafic« . «La RATP déplore de plus en plus de dégradations matérielles qui impactent l’exploitation et entraînent des dépenses de maintenance significatives« , a indiqué son porte-parole.
«Fortement mobilisée» sur ce dossier, l’entreprise «coopère et entretient des contacts réguliers avec la préfecture de police de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France« , a-t-il ajouté. Une «convention» a été signée fin 2017 avec cette dernière pour «permettre une meilleure prise en charge des toxicomanes présents dans les espaces du métro« . Elle prévoit «l’expérimentation de maraudes communes dans nos stations avec les quatre associations et les travailleurs sociaux des CAARUD (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogue) pour aiguiller» les toxicomanes «vers des structures adaptées» et «réduire» leur présence sur les quais, a-t-il expliqué.
La présence policière et celle des agents de sécurité de la RATP ont également été «accentuées» ces dernières années «pour déstabiliser les trafiquants« , a-t-il dit, notamment grâce à «des renforts de gardes mobiles» et à la création début 2016 d’un groupe de policiers spécialisés «dans la lutte contre le trafic des stupéfiants dans les transports en commun« .