La Thaïlande envisage des actions additionnelles destinées à protéger les emplois et à relancer la consommation intérieure, afin de faire face aux conséquences de la troisième vague d’infections par le coronavirus Covid-19 qui frappe sévèrement le royaume depuis deux mois, a annoncé jeudi (27 mai 2021) l’agence nationale de planification.
Le pays d’Asie du Sud-Est, fortement tributaire du tourisme, doit affronter une troisième vague d’infections. Cette dernière, qui représente à elle seule plus de 80 % de l’ensemble des cas et des décès recensés depuis le début de la pandémie, menace la croissance et renforce les incertitudes.
« Nous avons besoin de suffisamment d’oxygène pour relancer le secteur économique… et maintenir la consommation à un niveau normal », a expliqué Danucha Pichayanan, responsable du Conseil national pour le développement économique et social, lors d’un séminaire.
« Nous pouvons survivre si nous nous entraidons », ajoute-t-il.
Au rang des mesures élaborées figurent des dispositions destinées à sauver les emplois dans les petites entreprises et à soutenir le tourisme, qui a été durement éprouvé par l’épidémie, indique M. Danucha, sans toutefois apporter davantage de détails sur ce plan de relance.
« Lorsque l’on demande quand le tourisme reviendra, personne ne peut fournir une réponse catégorique », poursuit-il. M. Danucha précise que les données de l’aviation internationale révèlent qu’au moins deux ans seront nécessaires pour que le secteur des voyages revienne à un niveau normal à l’échelle mondiale.
>>> LIRE AUSSI – Comment faire pour obtenir le visa Thaïlande avec le COE ?
Un peu plus tôt, il expliquait que, compte tenu de la conjoncture et de l’environnement économique mondial, le tourisme en Thaïlande pourrait ne pas renouer avec des conditions prépandémiques avant 2026. Les conséquences de cette crise devraient affecter plus de 7 millions de travailleurs. Et parallèlement, le taux de chômage du pays a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans au premier trimestre 2021.
Un montant de 500 milliards de bahts (13,3 milliards d’euros) couvrira les dispositions supplémentaires, sous forme de prêts complémentaires souscrits par l’État, pour inverser le ralentissement du rythme de croissance.
Antérieurement, le gouvernement avait déjà présenté un train de mesures de relance pour tenter d’amortir l’impact de l’épidémie, notamment sous forme de transfert d’argent, de subventions, de prêts à taux préférentiel et d’incitations à l’emploi.