Il y aura un arbitre français en Russie lors du Mondial 2018 – contrairement à la Coupe du Monde 2014 – Clément Turpin a en effet été retenu parmi les 36 arbitres et 63 assistants désignés par la FIFA, huit ans après la participation de Stéphane Lannoy en 2010.
Souvent critiqué ces dernières années, l’arbitrage français prend sa revanche après cette annonce. «C’est une belle nouvelle qui vient récompenser un travail de fond », s’est réjoui Clément Turpin. « On ne parle pas beaucoup mais depuis deux ans, et même plus que ça, on essaye de travailler pour obtenir des résultats. On en a un, c’est bien pour l’arbitrage français ».
Avec Nicolas Danos et Cyril Gringore, retenus comme arbitres assistants, « cette accession au très haut niveau de ce trio français montre que notre arbitrage est sur la bonne voie », abonde Eric Borghini, membre du Comité exécutif de la FFF et président de la Commission fédérale des arbitres.
Le responsable a souligné la «continuité» avec l’Euro de football 2016 où Clément Turpin, 35 ans, avait officié lors de deux rencontres de la compétition, alors organisée en France, Autriche-Hongrie et Allemagne-Irlande du Nord, lors de la phase de poules. Aurait-il pour objectif d’atteindre le tableau final cette fois ? «Comptez sur moi pour me fixer des objectifs, mais permettez-moi de les garder pour moi », sourit-il.
L’arbitrage français avait connu une éclipse lors de la Coupe du Monde 2014. Aucun représentant tricolore n’avait en effet fait le déplacement au Brésil en tant qu’arbitre principal.
Le dernier arbitre français à avoir officié en Coupe du Monde est Stéphane Lannoy, en 2010. Il avait arbitré Pays-Bas-Danemark puis Brésil-Côte d’Ivoire, un match lors duquel il avait souffert au point d’être accusé du « pire arbitrage du Mondial » par la presse argentine. Cela ne l’avait toutefois pas empêché d’être ensuite appelé pour l’Euro-2012, pendant lequel il avait arbitré une demi-finale (Allemagne-Italie), cette fois sans accroc.