Le président français Emmanuel Macron a confirmé qu’il renonçait à l’augmentation de 64 euros de son salaire, dont l’application automatique était prévue à partir du 1er janvier 2019.
Cette augmentation aurait été automatiquement appliquée dans le cadre de la réévaluation générale des salaires des fonctionnaires et aurait représenté une hausse salariale de 0,4 %.
Alors que l’Élysée doit faire face à de vives tensions, dans un contexte de manifestations des gilets jaunes pour l’augmentation du pouvoir d’achat et contre les bas salaires, M. Macron a confirmé que sa rémunération restera la même et ne progressera pas en janvier.
Le Premier ministre Edouard Philippe, par le biais d’un communiqué de Matignon, a également confirmé que son salaire n’évoluera pas.
De façon plus globale, les fonctionnaires français devraient bénéficier d’une augmentation de salaire de 0,3 à 0,6 % à partir du 1er janvier.
Les fonctions de président et de cadre supérieur de la fonction publique correspondent aux échelons salariaux les plus élevés des fonctionnaires et auraient en principe pu bénéficier de cette augmentation.
Actuellement, le président de la République et le Premier ministre gagnent chacun 15 140 € bruts par mois. Si l’augmentation de salaire avait eu lieu pour les deux hommes, ils auraient reçu 64 € bruts supplémentaires par mois.
Les niveaux de rémunération actuels ont été fixés par le prédécesseur de M. Macron, François Hollande, qui avait réduit son salaire de 30 % peu après son entrée en fonction.
Avant 2008 et sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il n’existait pas de barème salarial officiel pour le président de la République en France. Toutefois, M. Sarkozy en avait établi un par décret et ainsi majoré son salaire de 172 %, un chiffre record.