Le nombre de personnes présentes à travers la France pour l’Acte XVI des gilets jaunes de ce samedi a diminué, alors que certains leaders du mouvement ont appelé à un « gros mois » de mobilisation en mars.
Selon les chiffres officiels du ministre de l’Intérieur, le nombre de manifestants s’élevait à 39 300 sur le territoire, dont 4 000 à Paris. Ce chiffre est à comparer à celui du week-end dernier, qui était de 46 600 à l’échelle nationale et 5 800 dans la capitale.
Les gilets jaunes continuent de contester les données officielles et affirment que le nombre de manifestants est en fait beaucoup plus élevé.
À Paris, la journée s’est globalement déroulée dans le calme après un parcours long de 12 km. Pour la première fois, le cortège était encadré par des gilets jaunes faisant la sécurité à moto, porteurs d’un brassard jaune. En début d’après-midi, neuf personnes avaient été arrêtées.
Des rassemblements importants ont également eu lieu à Nice, Strasbourg, Lille, Nantes, Toulouse, Bordeaux et dans d’autres villes.
Les incidents les plus notables ont eu lieu à Alès (Gard, Occitanie), Nantes (Loire-Atlantique, Pays de la Loire) ou encore Toulouse (Haute-Garonne, Occitanie), où des gaz lacrymogènes ont été employés contre les manifestants.
Cette nouvelle journée de protestation intervient en prélude au 16 mars, date à laquelle certains gilets jaunes ont promis une mobilisation sans précédent. Le 16 mars coïncide à la fois avec la dernière journée du grand débat national, lancé par le président Emmanuel Macron le 15 janvier dernier, et avec les quatre mois du mouvement.
Cette semaine, le président de la République a déclaré que le mouvement des gilets jaunes n’était « plus compréhensible par bon nombre de citoyens », tandis que certains ont rétorqué que le grand débat était une « mascarade » et une « campagne de communication ».
Eric Drouet, considéré comme l’un des leaders du mouvement, a publié vendredi une nouvelle vidéo, déclarant : « On a un très grand 16 mars qui arrive, plus organisé que jamais, plus motivé que jamais avec beaucoup de régions, beaucoup de pays qui vont monter sur Paris ».
S’adressant directement à Emmanuel Macron, il a ajouté : « Vous allez avoir un mois de mars où vous allez pas beaucoup dormir ».