Des passagers de Ryanair n’ont pas pu embarquer à bord d’un avion immobilisé par les autorités françaises, en raison de subventions accordées à la compagnie et non remboursées par celle-ci.
L’avion a finalement été autorisé à décoller vendredi après que Ryanair, la compagnie aérienne low coast basée en Irlande, ait payé cette dette de 525 000 € – un jour après l’incident.
Les 149 passagers s’apprêtaient à décoller de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, dans le sud-ouest de la France, en direction de Londres jeudi soir, lorsque les autorités françaises ont ordonné l’immobilisation du Boeing 737 de Ryanair. Ils avaient déjà passé les contrôles de sécurité et étaient sur le point de marcher sur le tarmac pour monter à bord de l’avion, lorsque les autorités aéroportuaires leur ont demandé de faire demi-tour.
Ils ont cependant pu prendre un autre vol et sont arrivés à l’aéroport Stansted de Londres avec cinq heures de retard.
Les passagers ont reçu des coupons pour un repas et une boisson, mais aucun bagage n’a été embarqué dans l’avion.
Les services de l’aviation ont déclaré qu’il était « regrettable que l’État ait été contraint » de faire évacuer l’avion, mais qu’il s’agissait du « dernier recours » après avoir tenté à plusieurs reprises de récupérer auprès de la compagnie les fonds régionaux qui lui avaient été versés en 2008 et 2009. La Commission européenne avait jugé ces fonds irréguliers car ils conféraient à Ryanair un avantage économique déloyal.
Les paiements concernaient des vols effectués entre Angoulême, à environ 120 kilomètres au nord-est de Bordeaux, et Londres.
Ryanair est la première compagnie aérienne européenne, transportant plus de 130 millions de clients sur plus de 2 000 vols quotidiens au départ de 86 aéroports dans 37 pays, selon son site web.