La Thaïlande a promulgué une nouvelle législation qui autorise désormais les femmes dont la grossesse ne dépasse pas 12 semaines à pratiquer un avortement.
Cette disposition annule également les accusations d’avortement en instance dans le système judiciaire et permet de libérer les personnes détenues dans le cadre de procédures liées à des interruptions de grossesse.
Wuthichai Pumsa-nguan, un procureur chargé de la protection des droits des enfants, des jeunes et des familles, indique que la loi est entrée en vigueur le dimanche 7 février 2021. Elle laisse donc la possibilité aux femmes dont la grossesse n’excède pas 12 semaines de bénéficier légalement d’une interruption volontaire de grossesse.
Celles dont la grossesse est plus avancée, mais ne dépasse pas 20 semaines, peuvent aussi demander un avortement, mais doivent suivre les règlements et procédures prévus par le ministère de la Santé publique, conformément à l’avis du Conseil médical de Thaïlande.
M. Wuthichai précise que ces nouvelles dispositions ne signifient pas que l’avortement devient un acte complètement ouvert. Car même si les Thaïlandaises bénéficient désormais de ce droit, elles restent soumises aux directives du Conseil médical de Thaïlande et l’avortement demeure une pratique strictement réservée aux professionnels de la santé.
Auparavant, les femmes enceintes qui cherchaient à se faire avorter, les hommes qui les accompagnaient et les médecins qui procédaient à ces actes étaient considérés en infraction avec la loi. De plus, les Thaïlandaises concernées étaient alors obligées de recourir à des services illégaux qui laissaient dans de nombreux cas de graves séquelles.
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