Après leur victoire sans conteste aux élections locales en décembre dernier, les nationalistes Corses ont officiellement pris leurs fonctions à l’Assemblée régionale Corse.
Les deux listes menées par l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni et l’autonomiste Gilles Simeoni ont pris leurs fonctions à la tête de la nouvelle collectivité territoriale régionale.
C’est un scrutin inédit qui s’était tenu le 10 décembre dernier sur l’île. Les électeurs étaient appelés à désigner les 63 élus de la nouvelle collectivité territoriale, composée de l’ancienne, ainsi que des deux départements corses.
Malgré un taux d’abstention record de 42,5%, ce sont les nationalistes qui sont arrivés largement en tête des suffrages avec 56,5% des votes exprimés. Un véritable plébiscite pour le courant qui ne cesse de progresser.
Talamoni, déjà à la tête de l’ancienne Assemblée, a été élu président de la nouvelle collectivité avec 40 voix sur 63. Il a prononcé un discours en langue Corse dans lequel il a dédié sa victoire « à nos prisonniers et recherchés ».
Le candidat du parti au pouvoir LREM, Jean Charles Orsucci, a remporté 6 voix et le candidat de la droite Jean Martin Mondoloni 10 voix.
Les 63 élus ont ensuite procédé à la désignation d’un conseil exécutif de 11 membres avec à sa tête, Gilles Simeoni qui a réclamé au président de la république Emmanuel Macron qu’il s’exprime « rapidement sur sa vision de la Corse et sa vision du dialogue » et qu’il « s’engage entre la Corse et la république ».
Le gouvernement français avait nommé Jacqueline Gourault « Madame Corse » (représentante du gouvernement en Corse) pour réviser les questions sur l’île.
Gourault avait annoncé à la suite de l’élection de Jean-Guy Talamoni, qu’elle se rendrait sur l’île.
Le président Macron avait lui aussi annoncé qu’il réaliserait une visite sur l’Île de beauté le mois prochain.