La dette des ménages thaïlandais a connu une hausse de 3,9 % au dernier trimestre de l’année 2020 pour s’établir à 14 020 milliards de bahts (374 milliards d’euros). Une épée de Damoclès qui représente désormais 89,3 % du produit intérieur brut (PIB) du royaume, selon les dernières données révélées par Danucha Pichayanan, le secrétaire général du Conseil national de développement économique et social.
Il précise que cette progression, bien qu’en décélération, correspond au ralentissement économique et reflète les préoccupations globales relatives à l’accumulation de nouvelles dettes.
Néanmoins, il note également que même si la capacité des ménages à assurer le service de leurs débits s’est améliorée, celle-ci doit encore faire l’objet d’une surveillance étroite. En effet, il subsiste une proportion importante de dettes arriérées jusqu’à trois mois.
M. Danucha constate par ailleurs que les créances douteuses, c’est-à-dire dont le remboursement ou le paiement des intérêts par le débiteur n’est pas assuré, sont passées de 2,9 % au troisième trimestre 2020 à 2,84 % au dernier. Les institutions financières ont notamment mis en place des programmes de restructuration afin de soulager la pression sur leurs emprunteurs, maintenir une soutenabilité pour les créanciers et atténuer cette crise de la dette.
Selon lui, le ratio entre l’endettement des ménages et le PIB de la Thaïlande devrait continuer à se détériorer cette année en raison du ralentissement économique, des problèmes d’emploi et du faible pouvoir d’achat de la population, en particulier pour les foyers aux revenus les plus modestes.
En plus de cette charge de la dette, au cours du premier trimestre de cette année, selon les données officielles, 760 000 personnes étaient au chômage, soit un taux de 1,96 %, en hausse par rapport au trimestre précédent (1,86 %). Ce phénomène résulte directement de la pandémie de coronavirus Covid-19. Et même si le niveau d’emploi dans le secteur de l’agriculture a légèrement augmenté (0,4 %), les domaines industriels et touristiques ont quant à eux continué à s’amoindrir d’une année sur l’autre.
Lors de la période janvier-mars 2021, le nombre d’heures travaillées par semaine a diminué pour le sixième trimestre consécutif. Pour cette période donnée, la moyenne s’est établie à 40,1 heures, soit une baisse de 1,8 %.
M. Danucha a enfin manifesté ses craintes quant au chômage des jeunes diplômés de l’enseignement secondaire et supérieur. Il prévoit que près de 4,9 millions d’entre eux pourraient ne pas être en mesure de trouver un emploi et se retrouver sur la touche. Compte tenu du ralentissement de l’économie et des nombreuses difficultés budgétaires rencontrées par les entreprises, les recrutements de personnel demeurent en suspens.
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