Nouvelle marche vers Paris-2024 : le projet de loi olympique, qui confirme les engagements à l’égard du CIO, a obtenu jeudi 15 mars le feu vert définitif du Parlement français.
« Notre ambition n’est pas simplement d’organiser les Jeux mais aussi de les réussir », a clamé la ministre des Sports et ancienne médaillée olympique Laura Flessel, lors de l’ultime adoption de ce texte à l’unanimité du Sénat, un jour après l’Assemblée nationale.
Le projet de loi fait « place nette » pour les sponsors en 2024 à Paris, quitte à inquiéter les défenseurs du patrimoine, et prévoit des dérogations pour accélérer les travaux jusqu’aux Jeux d’été.
Il comprend aussi un volet sur l’éthique et la transparence, le président de Transparency International France Marc-André Feffer espérant voir « tourner la page des scandales et des soupçons de corruption qui ont entaché l’image des JO ».
Des dérogations fiscales avaient déjà été votées au Parlement fin 2014.
La ministre a assuré aux sénateurs que les délais et budgets seraient tenus, après les risques pointés par un rapport d’experts pour les sites de Paris-2024.
« Dans le passé, a relevé l’ancienne championne olympique d’escrime, des dérives ont écorné l’image des Jeux. Nous n’en voulons pas ». Un rapport sur d’éventuelles dérives financières sera publié en avril. « Nous prendrons toutes les mesures pour les prévenir ».
Dans un rapport intermédiaire, des experts ont évoqué « de réels risques à la fois de non-réalisation dans les délais de certains équipements mais aussi de surcoûts importants ».
Le Parlement avait peu de marge de manœuvre sur la loi olympique vu le contrat « ville hôte » définissant les engagements envers le CIO, qui finance les Jeux à hauteur de 1,4 milliard d’euros, un peu plus du tiers du budget du comité d’organisation.