Au cours du premier semestre 2020, les actes de piraterie et les vols à main armée commis contre des navires dans les eaux d’Asie du Sud et du Sud-Est ont atteint leur plus haut niveau en cinq ans. Ils ont même presque doublé par rapport aux six premiers mois de 2019.
Au total, 51 incidents ont été signalés dans la région entre janvier et juin, dont 50 ont abouti et un était une tentative, selon les données du ReCAAP ISC, un groupe d’information sur la piraterie qui compte 20 pays membres, principalement en Asie.
Ce chiffre est à comparer aux 28 incidents signalés au cours de la même période un an plus tôt. Il constitue en outre le bilan le plus élevé depuis 2015, où 114 affaires avaient été enregistrées lors des six premiers mois de l’année.
Les incidents se sont produits dans le détroit de Singapour et la mer de Chine méridionale, ainsi que dans les eaux au large de pays tels que le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines et le Viêt Nam.
Sur les 51 incidents, 31 se sont produits lorsque les navires étaient ancrés et les autres quand ils étaient en transit.
Pour le détroit de Singapour, l’une des routes maritimes commerciales les plus fréquentées au monde, les actes de piraterie et les vols à main armée ont doublé par rapport à l’année dernière, pour atteindre 16 incidents.
Les ports chinois n’ont quant à eux enregistré aucun événement de ce type pendant cette période, contre trois il y a un an.