La Thaïlande envisage de mettre en place l’année prochaine une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée applicable aux sociétés du secteur technologique. Le gouvernement espère ainsi collecter entre 3 et 4 milliards de bahts (88 et 118 millions d’euros) par an en profitant du boom du commerce électronique dans le pays.
Cette taxe sera soumise à l’approbation du Parlement avant la fin d’année, a déclaré lundi Ekniti Nitithanprapas, directeur général du Département des recettes.
M. Ekniti a indiqué que le gouvernement visait des revenus fiscaux globaux de 2 000 milliards de bahts (58,8 milliards d’euros) pour l’exercice en cours qui s’achèvera le 30 septembre 2019. Ce chiffre devrait augmenter à 2 116 milliards de bahts (62,2 milliards d’euros) pour le prochain budget.
L’e-commerce représente un secteur en plein essor en Thaïlande. Les vendeurs proposent le plus souvent leurs produits par l’intermédiaire des réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram et des applications de messagerie comme Line.
Selon le dernier rapport de l’Agence pour le développement des transactions électroniques, les ventes par le biais des réseaux sociaux en Thaïlande ont plus que doublé pour atteindre 334,2 milliards de bahts (9,8 milliards d’euros) en 2017. Cette situation est notamment portée par les évolutions liées aux applications bancaires mobiles.
Pour stimuler toujours davantage cette croissance en Thaïlande, la société japonaise Line devrait inaugurer un service de livraison de produits alimentaires et d’autres articles à domicile d’ici la fin de l’année. En outre, l’entreprise lancera Line Shopping, une plateforme de mise en relation par chat entre acheteurs et vendeurs.
Line compte actuellement 44 millions d’utilisateurs actifs en Thaïlande, environ 60 % de la population. La société a également mis en place un service de taxis et de livraison de repas à Bangkok et dans trois provinces avoisinantes. Elle prévoit d’étendre ses opérations à d’autres grandes villes comme Pattaya, Phuket et Chiang Mai d’ici l’année prochaine.