Depuis le 1er juillet, la quasi-totalité des entreprises thaïlandaises a pu reprendre ses activités, parallèlement à l’assouplissement des dernières restrictions liées au coronavirus Covid-19 à l’échelle nationale. Mais le mouvement du télétravail, initié depuis plusieurs mois, peut-il se révéler comme une solution durable pour le pays ?
Alors que la Thaïlande a entamé sa phase finale de déconfinement, les autorités ont toutefois décidé de proroger l’état d’urgence d’un mois supplémentaire, soit jusqu’à la fin août 2020. « Cette prolongation est compatible avec les dernières dispositions relatives à l’assouplissement des restrictions, toutes les entreprises ayant pu recommencer leurs activités », estime pour sa part la porte-parole du gouvernement, Narumon Pinyosinwat.
Mais, alors que la Thaïlande continue à prendre des mesures tâtonnantes en vue du redémarrage économique, les entreprises pourraient-elles être plus efficaces en adoptant un modèle de travail à distance ?
C’est ce que pense Takorn Tantasith, ancien secrétaire général de la Commission nationale de la radiodiffusion et des télécommunications. Il explique que les principaux moteurs de l’économie thaïlandaise continuent de s’enliser en raison de la pandémie. Et appelle donc le gouvernement à promouvoir le pays comme un véritable hub pour le télétravail.
M. Takorn, qui dirige le Comité national de la 5G et le Comité national pour l’économie et la société numériques, considère que la Thaïlande dispose d’un « avantage considérable » pour s’établir comme plaque tournante du télétravail dans l’ASEAN, puisqu’elle est le premier pays à avoir adopté la 5G dans la région.
Il appelle par ailleurs au développement de plateformes numériques pour soutenir le travail à domicile et demande au gouvernement de favoriser le renforcement de réseaux locaux pour augmenter les flux de revenus pour le pays.
Comme la plupart de ses voisins d’Asie du Sud-Est, la Thaïlande devrait connaître une année 2020 particulièrement éprouvante. Le ministère des Finances prévoit en effet une contraction record du produit intérieur brut (PIB) de 8,5 % sur l’année. Il table également sur une chute de 11 % des exportations, en escomptant malgré tout un rebond en 2021, avec une hausse de 4 à 5 %.
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