Les autorités sanitaires thaïlandaises ont dénombré un total de 11 484 cas de chikungunya en 2019, soit un bilan plus de trois fois supérieur aux 3 580 de 2018. Le début de l’épidémie actuelle a été signalé en octobre 2018.
La région où le chikungunya reste le plus répandu est le sud, qui comprend notamment des destinations touristiques très prisées. Les provinces suivantes demeurent les plus sérieusement touchées par cette infection virale transmise par les moustiques : Pattani, Ranong, Phuket, Tak et Songkhla.
Aucun décès n’a toutefois été signalé en 2018 ou 2019 dans le Royaume.
Le chikungunya est une maladie causée par le virus CHIKV qui appartient à la famille des Togaviridae. Il est propagé par les piqûres de moustiques femelles infectées qui agissent la journée — principalement Aedes aegypti et Aedes albopictus. Celles-ci sont généralement présentes en début de matinée et en fin d’après-midi, et on les trouve le plus souvent à l’intérieur et autour des habitations urbaines et suburbaines.
Dans certains cas, le chikungunya se révèle asymptomatique, c’est-à-dire qu’aucun symptôme n’apparaît. Ceux qui présentent des symptômes tombent généralement malades 3 à 12 jours après avoir été piqués par un « moustique tigre » infecté. Ces symptômes incluent notamment une fièvre soudaine et de fortes douleurs musculaires et articulaires et peuvent être accompagnés de maux de tête, de nausées, de fatigue, de vomissements et d’éruptions cutanées.
Bien que la plupart des personnes touchées se remettent parfaitement, les douleurs articulaires peuvent durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. D’autres problèmes persistants tels que des complications oculaires, gastro-intestinales, neurologiques et cardiaques peuvent parfois survenir.
Les patients qui souffrent de maladies chroniques, d’un système immunitaire affaibli, les nourrissons et les personnes âgées sont les plus susceptibles de développer des complications liées à cette infection. Le chikungunya demeure cependant très rarement mortel.