Le président Emmanuel Macron envisage d’organiser un référendum, le premier depuis 14 ans en France, en réponse aux protestations des gilets jaunes.
Le bureau des élections au ministère de l’Intérieur est entré en contact avec les imprimeurs afin de réserver des enveloppes et des bulletins de vote au cas où le référendum aurait lieu, selon le Journal du Dimanche (JDD), en dépit des réticences de plusieurs ministres à ce sujet.
Le journal a rapporté que les Français pourraient être interrogés sur leur volonté de réduire le nombre de parlementaires, ce qui était déjà une promesse électorale du candidat Macron, ainsi que sur la limitation du nombre de mandats pour les hommes politiques.
D’autres questions d’ordre économique et social pourraient être inscrites dans le cadre de ce référendum – qui pourrait avoir lieu le 26 mai, simultanément à la tenue des élections européennes.
Le JDD a cité plusieurs sources anonymes, dont l’une a déclaré : « Nous avons pris nos dispositions ». Le pourcentage de chances qu’un référendum se tienne le 26 mai serait « très élevé », ajoute une autre source.
Mais le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi le président Macron à ne pas mêler les questions intérieures au vote européen. « L’enjeu européen est suffisamment fort pour en faire un enjeu européen. Le référendum c’est autre chose, c’est un enjeu national. Je ne pense pas qu’il faille mélanger les deux (…) ce n’est pas souhaitable », a-t-il dit sur l’antenne de France Inter.
Il n’est par ailleurs pas le seul sceptique au sein du gouvernement. La ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a elle aussi clairement pris ses distances. Selon elle, Emmanuel Macron « n’exclut rien » mais il n’aurait toujours « pas pris de décision ».
Si ce référendum devait avoir lieu, le président Macron devrait l’annoncer à la fin de la période dite du grand débat national, qui doit se conclure le 29 mars prochain.