La proposition relative à l’instauration de péages urbains en France a été retirée du projet de loi sur les transports, après l’opposition des grandes villes et le risque de nouvelles protestations de la part des gilets jaunes.
Les péages urbains, destinés à réduire la pollution dans les grandes villes, ne seront pas mis en œuvre en France dans un avenir proche. Le gouvernement s’est en effet rétracté face à l’opposition de nombreux maires.
Le projet de loi sur l’avenir de la mobilité en France, présenté au Conseil des ministres lundi, avait été élaboré pour y intégrer des dispositions permettant aux villes d’imposer des taxes de circulation locales, à l’instar de celles en vigueur à Londres ou Milan.
Cependant, les maires de quatre grandes villes françaises – Nice, Bordeaux, Marseille et Paris – ont tous déclaré qu’ils n’étaient pas intéressés par la mise en place de ces péages.
Le gouvernement est également conscient que la perspective de nouvelles charges pour les automobilistes ajouterait de l’huile sur le feu des gilets jaunes, certains manifestants ayant déjà dénoncé la mesure.
Toutefois, une autre disposition susceptible de susciter la controverse est prévue dans l’avant-projet de loi, à savoir la possibilité pour les villes de créer des zones à faibles émissions. Cela entraînerait l’interdiction pour les véhicules plus polluants de circuler dans certains secteurs. Des projets pilotes pourraient être instaurés dès 2020.