Des centaines de « radars du futur » vont être installés en France cette année. Ils sont décrits comme plus puissants et plus solides que les modèles actuels.
On dénombrera 400 nouveaux radars installés dans tout le pays en 2019, et trois fois plus en 2020.
Cette nouvelle intervient après que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner ait confirmé que 75 % des radars existants en France avaient été détruits ou endommagés depuis le début du mouvement des gilets jaunes et après que la limitation de vitesse soit passée à 80 km/h sur certaines routes.
Le coût de ces détériorations a été estimé à 660 millions d’euros et, selon un rapport publié la semaine dernière, elles sont aussi liées à une augmentation de 17 % des tués dans les accidents de la route en février.
D’une hauteur de quatre mètres, les nouveaux « radars tourelles » – dont le nom officiel est « Mesta Fusion 2 » – sont considérés comme beaucoup plus difficiles à endommager que leurs prédécesseurs.
Ils peuvent surveiller huit voies de circulation, suivre plusieurs véhicules à la fois et faire la différence entre les voitures et les poids lourds. Dans un premier temps, ces radars seront configurés pour mesurer uniquement la vitesse.
Cependant, ils peuvent également repérer les conducteurs ou les passagers qui ne portent pas leur ceinture de sécurité et ceux qui utilisent leur téléphone portable au volant.
Ils pourraient aussi à l’avenir détecter si l’on respecte les distances de sécurité ou si l’on double par la droite.
Ce radar peut par ailleurs changer de place, afin d’éviter que les conducteurs ne s’habituent à leur emplacement. Pour chaque radar en service, il y aura quatre leurres, et ceux-ci pourront être déplacés sans que les conducteurs ne s’en rendent compte.
Il serait quasiment impossible pour les automobilistes d’éviter ces nouveaux dispositifs.
Une dizaine ont déjà été installés en France, notamment à Strasbourg et Marseille.