Thai Airways International a reçu mardi (15 juin 2021) l’autorisation de la justice pour la restructuration de sa dette de 400 milliards de bahts (10,8 milliards d’euros), alors que la compagnie aérienne nationale thaïlandaise, déjà placée sous le régime de la protection des faillites, cherche à redresser la barre.
Cette décision constituait l’ultime obstacle à un plan considéré comme vital pour le transporteur qui, l’année dernière, a subi des pertes record de quelque 141,2 milliards de bahts (3,8 milliards d’euros).
Dans son jugement, le tribunal central des faillites de Bangkok a validé intégralement le plan de restructuration. Il n’apporte donc aucune modification au projet, qui avait été précédemment approuvé par les créanciers.
Cette audience avait été reportée après que plusieurs d’entre eux eurent déposé deux recours contre le dispositif.
« Nous sommes satisfaits de la décision », a déclaré à Reuters Somboon Sangrungjang, du cabinet d’avocats Kudun and Partners.
Il ajoute que le plan couvrirait 400 milliards de bahts de la dette.
Un comité de cinq membres, dont le directeur général par intérim de la compagnie aérienne, Chansin Treenuchagron, et l’ancien directeur général, Piyasvasti Amranand, dirigera la mise en œuvre des mesures.
M. Piyasvasti était à la tête de la Thai Airways la dernière fois qu’elle était rentable, soit entre 2009 et 2012.
Le transporteur thaïlandais apparaissait déjà en difficulté bien avant que la pandémie de coronavirus Covid-19 ne perturbe le secteur aérien partout dans le monde. Elle enregistre en effet des pertes presque chaque année depuis près d’une décennie.
Le plan de restructuration repose en grande partie sur l’allongement des échéances de la dette et le remplacement de celle-ci par des fonds propres.
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En mars, la compagnie aérienne avait annoncé qu’elle prévoyait de réduire sa flotte pour la ramener à 86 appareils d’ici 2025, contre 103 actuellement. Thai Airways affirme également avoir déjà diminué ses coûts de 30 milliards de bahts (811 millions d’euros).
Le gouvernement détient toujours 47,86 % des parts de la société. Néanmoins, cette dernière n’est plus couverte par la loi sur les entreprises d’État de Thaïlande.
La compagnie envisage de reprendre ses vols entre plusieurs villes européennes et Phuket en juillet, mois au cours duquel le gouvernement prévoit de permettre aux voyageurs vaccinés d’échapper à la quarantaine obligatoire dans cette île touristique du sud du pays.