De nombreux étudiants participent depuis ce week-end à des rassemblements prodémocratie sur les campus de plusieurs universités thaïlandaises. Ils souhaitent exprimer leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme un affront après la dissolution du Parti du nouvel avenir (Future Forward Party) par la Cour constitutionnelle.
Le vendredi 21 février, la justice avait prononcé la condamnation de cette formation en raison d’un prêt « irrégulier ». Ce parti, hostile à l’establishment, avait remporté 6,3 millions de voix lors du scrutin de mars 2019 et s’était révélé extrêmement populaire auprès des jeunes électeurs. Malgré une interdiction de vie politique, ses dirigeants ont promis de poursuivre leur combat en dehors du Parlement.
Mardi soir, des manifestations ont été organisées dans les campus Mahidol et Silpakorn de Bangkok, ainsi qu’à Chiang Mai.
Aujourd’hui, l’Université Walailak de Nakhon Si Thammarat et Thammasat de Lampang devaient suivre.
Puis jeudi, ce sera au tour des universités Ramkhamhaeng, Rangsit et de l’Institut de technologie Ladkrabang du Roi Mongkut.
"ดอกไม้แย้มกลีบ บานแล้วในใจฉัน
— T. Suriya (@ThirayutSuriya) February 25, 2020
จงหอมชั่วนิรันดร์ มิโรยล่วงผ่านจากใจเราผอง" #MUNeedsDemocracy pic.twitter.com/rroqKszs8U
Toutes ces initiatives disposent de leurs propres hashtags afin de faciliter la communication et le partage sur les médias sociaux.
Cette série de manifestations intervient après une première réunion samedi, au cours de laquelle 500 élèves et citoyens s’étaient réunis à l’Université Thammasat.
Au cours de ces rassemblements, outre la condamnation du Parti du nouvel avenir, les étudiants se sont aussi élevés contre le recul des libertés et la progression des inégalités ces cinq dernières années, à la suite du coup d’État de mai 2014. En outre, la désignation par la junte de ses proches alliés aux postes clés du pouvoir est elle aussi dénoncée.
Parallèlement, la police a mis en garde les organisateurs de ces rencontres politiques contre le non-respect des lois sur les rassemblements publics.
« Bien que les rassemblements publics en vue de formuler des revendications ou de mener une campagne de résistance soient considérés comme un droit démocratique, il est rappelé aux organisateurs et aux participants qu’ils doivent se conformer à la loi », a ainsi déclaré Kissana Phattanacharoen, porte-parole adjoint de la police.
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