La Thaïlande, le Laos et la Malaisie se sont entendus pour accroître un accord trilatéral sur l’électricité, en vertu duquel l’énergie laotienne sera vendue à la Malaisie à travers le réseau thaïlandais.
« La Thaïlande, le Laos et la Malaisie ont conclu un nouvel engagement, portant la capacité de production de 100 à 300 mégawatts », a déclaré Sontirat Sontijirawong, ministre thaïlandais de l’Énergie, après une réunion de quatre jours organisée à Bangkok avec ses homologues de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).
« Il s’agit d’un programme modèle de connectivité pour le réseau de l’ASEAN. Nous avons convenu de signer officiellement ce contrat prochainement », a-t-il déclaré.
La première phase de l’accord, connue sous le nom de « Projet d’intégration énergétique Laos, Thaïlande, Malaisie » (LTM-PIP), a été implémentée début 2018 et entamera sa deuxième étape en janvier 2020. En vertu du nouvel engagement, le Laos portera la quantité d’électricité vendue à la Malaisie via la Thaïlande de 100 à 300 MW.
Yeo Bee Yin, ministre malaisien de l’Énergie, et Khammany Inthirath, son homologue laotien, ont pris part aux entretiens avec M. Sontirat à Bangkok.
« Cette coopération constitue un tremplin vers une plus grande connectivité du réseau. Aujourd’hui, ce sont le Laos, la Thaïlande et la Malaisie. À l’avenir, Singapour, le Myanmar (Birmanie) et le Cambodge se joindront aux étapes suivantes », a déclaré M. Sontirat.
23 % d’électricité renouvelable dans l’ASEAN d’ici 2025
Selon le ministre thaïlandais, la Thaïlande et le Myanmar étudient également un plan de raccordement de 250 MW en raison de l’appétit croissant du Myanmar, parallèlement à son développement économique. L’approvisionnement actuel ne couvre que 50 % de ses besoins, a-t-il ajouté.
Dans un souci de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique, l’Agence nationale thaïlandaise de développement scientifique et technologique et le Centre pour l’énergie de l’ASEAN ont également signé un protocole de coopération. Ce dernier entend trouver des méthodes alternatives de production d’électricité, notamment le solaire et l’éolien, dans le but de remplacer les sources fossiles.
« Cette entente devrait pousser l’ASEAN à faire passer la part des énergies renouvelables et alternatives de 14 à 23 % d’ici 2025 », a déclaré M. Sontirat. « L’ASEAN s’oriente vers les énergies propres… afin de lutter contre le réchauffement climatique. »
L’accord trilatéral entre la Thaïlande, le Laos et la Malaisie fait partie d’un programme élaboré par la Thaïlande. Celui-ci vise à transformer le pays en carrefour majeur au cœur du réseau régional, a déclaré Wattanapong Kurovat, directeur général du service gouvernemental de la politique énergétique et de la planification.
« Nous nous efforçons de nous placer rapidement au centre des installations électriques locales », a expliqué M. Wattanapong à Bloomberg. « Nous disposons déjà des capacités et infrastructures pour soutenir cette vision de plaque tournante régionale. »